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Brésil : à 92 ans, ce pédiatre continue de soigner les enfants… gratuitement

Dr Ivan Fontoura
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La rédaction d'Aleteia - publié le 13/01/20
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Après une belle carrière de médecin, la reconnaissance de la profession et une vie confortable, Ivan Foutoura, un pédiatre brésilien âgé de 92 ans, aurait pu profiter d’une retraite bien tranquille. Pourtant cet homme au grand cœur a repris rapidement une activité, soignant gratuitement les enfants des quartiers défavorisés dans le sud du Brésil, devenant une belle source d’inspiration pour de nombreux brésiliens.Il a obtenu son diplôme de médecine en 1951. Aujourd’hui âgé de 92 ans, Ivan Foutoura, un pédiatre brésilien à la retraite depuis 2005, aurait pu profiter d’un repos bien mérité. Pourtant c’est un tout autre choix qu’il a fait avec son épouse, s’engageant au service des plus démunis, car “être médecin, c’est ça”, dit-il joliment. Depuis plusieurs années, il va soigner gratuitement des enfants dans le besoin, sur la côté de l’État du Parana, un des états fédéraux du Brésil, situé au sud du pays.

C’est lorsqu’il a pris sa retraite en tant que directeur de l’hôpital du Petit Prince à Curitiba, la capitale de l’État du Parana, au sud du Brésil, qu’Ivan Foutoura a vite tourné en rond. “En seulement six mois de retraite, j’avais retrouvé toute ma forme et je commençais à regretter le travail”. Alors petit à petit, avec son épouse Eva, elle-même infirmière, ils décident de devenir volontaires. “Nous avons commencé par aller aider les patients dans une la décharge de quartier de la ville pendant six ans, puis nous nous sommes dirigés vers la côte”.

“La médecine est un bon vice”

Ainsi, depuis trois ans, chaque lundi et jeudi, Ivan Foutoura parcourt douze kilomètres en voiture pour rejoindre ses petits patients dans le cabinet d’un quartier populaire. “Il est très compétent, attentionné et prend soin de tous les enfants qui l’attendent avec impatience”, raconte la grand-mère du petit Brayan, 6 ans, suivi depuis sa naissance. “Et il ne regarde pas sa montre!”, ajoute-t-elle reconnaissante. Toujours disponible pour les urgences, quelle que que soit l’heure, le pédiatre est aussi réputé pour ses nombreux retards !



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“L’important pour lui est de prendre soin des enfants. Ce n’est qu’après avoir terminé, qu’il pense à déjeuner”. La jeune grand-mère parle en connaissance de cause, travaillant dans un restaurant de banlieue, elle est habituée à recevoir son médecin après 15 heures pour déjeuner, les jours de consultation ! Il n’est pas rare de le voir aligner plus de vingt consultations par jour. Un rythme fatiguant ? Pas pour cet homme au grand cœur. “La médecine est une bonne addiction, vous savez ! Nous sommes heureux d’aider ces personnes dans une situation difficile et plus encore quand les choses vont bien”. Une belle démarche d’autant que le pédiatre souffre de douleurs musculaires et de difficultés d’audition. “J’ai 92 ans et 8 mois, ça compte ! On se lève avec douleur, mais venir travailler s’amuser, fait disparaitre mes douleurs au fil de la journée”.

Du rêve d’enfance à la satisfaction sans prix

Le renoncement du pédiatre à une vie confortable pour les nécessiteux locaux est inspirant pour les riverains comme pour ses proches. “Le docteur Ivan consacre sa vie aux autres, ce que peu de gens font actuellement”, raconte admiratif un de ses voisins. Son propre fils, ainsi que quatre de ses petits-enfants ont également suivi des études de médecine, déclarant être inspiré par leur père et grand-père. Quant au frère du médecin, Ary Fontoura, un acteur très populaire au Brésil pour sa participation à des dizaines de feuilletons télévisés, il témoigne sur son compte Instagram, “mon frère est un exemple extraordinaire d’amour pour le prochain”.

C’est dès l’âge de 4 ans qu’Ivan Fontoura a commencé à manifester le désir d’être médecin pour aider d’autres enfants. Il va mener une très brillante carrière, recevant honneurs et distinctions. Pourtant, les gains qui le motivent aujourd’hui à ne pas s’arrêter, sont d’une toute autre nature : “J’ai assez gagné en termes financiers. Aujourd’hui, je ne gagne que de la satisfaction. Pour moi, être médecin, c’est ça”.

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