Emporté très rapidement par une leucémie fulgurante, Leandro Loredo, un Argentin de 45 ans, a laissé derrière lui l’image d’un homme tout entier tourné vers Dieu dans les moindres tâches de sa vie.Il est mort comme il a vécu : en amenant des âmes à Dieu. Professeur de biologie mort le 19 décembre dernier à la suite d’une leucémie fulgurante, Leandro Loredo était très engagé dans l’adoration perpétuelle dans son quartier de La Plata (Buenos Aires) et s’occupait également de personnes avec un handicap mental. Atteint d’un cancer, l’homme de 45 ans a été hospitalisé le 5 novembre 2019, rendant son âme à Dieu 44 jours plus tard. Sa foi profondément enracinée et sa gaieté contagieuse ont marqué ses amis à jamais. “Il a secoué de nombreuses personnes qui prenaient à la légère le fait d’être catholiques”, se souvient l’un d’entre eux auprès d’un média local. “Les catholiques, nous ne vivons pas toujours pour Dieu, nous séparons souvent les choses, nous n’avons pas conscience de Sa présence continue dans nos vies. Leandro, lui, l’avait”.
“Tôt ou tard nous nous retrouverons là-bas”
Une fois à l’hôpital, Leandro, bien que faible, ne reste pas inactif, continuant la mission à sa façon. Pendant quatre ans, personne n’avait assisté à la messe de l’hôpital célébrée le matin à 6h. Grâce à la prière des amis du malade, la chapelle reprend vie. Ceux-ci viennent l’entourer et prier à l’hôpital. D’une grande gaieté, Leandro chante des chants à Marie quand vient le moment des piqûres. Et garde confiance en Dieu. “Que la volonté de Dieu soit faite, c’est la meilleure chose qui puisse m’arriver. J’espère que tout le monde comprend cela, parce que parfois les gens ne le comprennent pas […], mais vous et moi savons que le Paradis existe, et tôt ou tard nous nous retrouverons là-bas”, confie-t-il à un ami.
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Après sa mort, les Adorateurs de La Plata, dont il faisait partie, ont proposé d’organiser chaque mois 24 heures d’adoration continue dans la chapelle de l’hôpital. Une initiative à laquelle Leandro n’est probablement pas étranger, de façon directe ou indirecte. “Leandro était fait pour Dieu et il le savait. Il n’avait que 45 ans et une leucémie féroce l’a emporté en quelques jours. Il a accepté sa maladie et sa mort avec la docilité de ceux qui aiment la Volonté de Dieu et savent qu’il ne cherche que notre plus grand bien. Tout simplement parce qu’il avait son cœur au Ciel, où doit être notre trésor”, a écrit le père Eduardo Pérez, le prêtre qui a accompagné spirituellement Leandro. Un itinéraire qui inspire.