Alors que le juge des référés a ordonné ce samedi la reprise de l’affichage de la campagne d’Alliance Vita, la régie publicitaire Médiatransports n’a pas remis les visuels dans les gares parisiennes.À la suite du retrait de deux visuels de sa campagne portant sur le respect de la maternité et de la paternité, Alliance Vita a saisi le juge des référés du tribunal judiciaire de Paris qui a ordonné la reprise de l’affichage de cette campagne, ce samedi 4 janvier. “L’affichage présente un caractère libre et ces affiches ne contreviennent pas aux lois qui encadrent la publicité extérieure”. “En droit, un contrat doit être exécuté par chaque parti, (…), nul ne peut se faire justice soi-même”, a estimé le juge. Médiatransports doit donc reprendre l’exécution du contrat en réaffichant les visuels, sous peine de pénalités journalières.
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Or lundi 6 janvier, Alliance Vita a fait constater par huissier que la campagne n’avait pas été réaffichée, contrairement à la décision de justice, et malgré l’astreinte financière de 10.000 euros par jour. Bien que la décision soit exécutoire et l’appel non suspensif, Médiatransports a confirmé à Aleteia qu’elle n’avait pas exécuté le jugement, ayant fait appel. De son côté, Tugdual Derville se veut philosophe, “je suis premièrement soulagé de voir les soutiens que nous avons reçu, de différents bords, sur cette entrave réelle à la liberté d’expression. Je reste inquiet néanmoins des lunettes idéologiques de nombreux journalistes qui ont relayé une mauvaise interprétation de notre campagne. Enfin, je reste confiant, car nous avons une décision de justice pour nous et nous verrons comment la faire appliquer, non pas en réclamant des indemnités mais plutôt en demandant une nouvelle semaine d’affichage”.