À Thiers, dans le Puy-de-Dôme, un paroissien a réalisé une crèche en fil de fer. Une initiative originale qui prouve que l’on peut honorer avec trois fois rien celui qui est venu sur terre les mains vides !
Quand on entre dans la magnifique église romane Saint-Symphorien du Moutier, l’effet est saisissant : autour du luminaire suspendu, dans le chœur aux arcades polychromes, on croit voir voler des anges ! L’un, musicien, jouant de la trompette, l’autre portant une couronne à la main.
De loin, ces sculptures aériennes semblent de tulle. Mais le spectateur intrigué qui va y voir de plus près, découvre qu’elles sont réalisées… avec du grillage à poulet ! À droite de l’autel, dans le bas-côté, une crèche grandeur nature, avec une mangeoire, Marie, Joseph et les têtes de l’âne et du bœuf sont du même matériau.
Redonner de la visibilité à la crèche
Jean-Paul Gouttefangeas, paroissien septuagénaire et membre de l’équipe liturgique, est à l’origine de cette œuvre toute simple, et pourtant spectaculaire. Ayant été saisi il y a une dizaine d’années par une crèche en grillage exposée à la Madeleine à Paris, cet ancien antiquaire s’était promis d’en faire une un jour pour sa paroisse. Le curé de l’église, Jean-Luc Varnas, lui ayant donné carte blanche, il s’y est attelé cet été, un mois durant.
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« Innover pour toucher un public plus large que les habitués, c’était ça mon idée », a-t-il confié à Aleteia. « Ma main était guidée par la foi. Je voulais qu’elle exécute ce que l’Esprit saint qui nous habite lui insufflait ». « Les réactions sont nombreuses et chaleureuses. Si je peux être par là un ambassadeur du Christ, tant mieux ! Cette crèche, c’est une espérance forte qui se matérialise. »