Du Moyen Âge à la Renaissance, la production de statues et de tableaux représentants des saints ou des apôtres s’est tellement répandue, qu’il est devenu compliqué de reconnaître les personnages au premier coup d’œil. Les artistes intègrent généralement un ou deux attributs à leurs œuvres pour aider les fidèles. Ces indices nous disent quelque chose de la vie des saints. Ainsi, si vous admirez une représentation sur laquelle se trouve une palme et une couronne, il y a de très fortes chances pour que le saint ou l’apôtre représenté soit mort en martyr. Les chrétiens ont été très persécutés dans les premiers temps de l’Église et la branche de palmier était le symbole de la victoire pour les romains. Lorsqu’ils ont crucifié saint Pierre à cause de sa foi, ce dernier a refusé de mourir comme son sauveur. C’est pourquoi il est souvent représenté sur une croix, mais la tête à l’envers
Référence à un passage de leur vie
D’autres saints portent des signes distinctifs bien différents : saint François d’Assise est presque toujours accompagné d’un loup pour rappeler le moment où il a sauvé les habitants de Gubbio, en Italie, qui étaient terrorisés par la présence d’une bête aux abords de la ville. Un chien accompagne souvent les représentations de saint Dominique. Le fondateur de l’Ordre des Dominicains est presque toujours vêtu en blanc et en noir, avec une étoile qui brille au-dessus de sa tête. S’il porte un livre et une église, c’est saint Thomas d’Aquin : ce docteur de l’Église du XIIIe siècle était un grand intellectuel à qui l’on doit notamment la Somme de théologie étudiée par de très nombreux séminaristes en France et dans le monde.