Les chrétiens de la bande de Gaza ne seront pas autorisés à se rendre dans différentes villes saintes en Israël, telles que Bethléem ou Jérusalem, pour Noël, ont indiqué les autorités israéliennes.
Les Palestiniens chrétiens habitant dans la bande de Gaza ne pourront pas se rendre à Bethléem ou Jérusalem cette année pour fêter Noël. Évoquant des « raisons sécuritaires », les autorités israéliennes ont annoncé qu’aucun permis ne serait délivré cette année aux chrétiens gazaouis pour se rendre dans des lieux saints en Israël ou rendre visite à leurs familles habitant en Cisjordanie. Ce n’est pas la première fois que de telles restrictions sont opérées : en avril 2018, les quelques 1.800 chrétiens palestiniens que compte la bande de Gaza n’avaient pas été autorisés par le gouvernement israélien à se rendre à Jérusalem pour les cérémonies du dimanche de Pâques.
Interrogé par RFI, l’archevêque catholique Pierbattista Pizzaballa, administrateur apostolique du patriarche latin de Jérusalem, a qualifié cette décision de « honte ». « Elle rajoute des difficultés aux difficultés », a-t-il souligné. Les différents responsables chrétiens espèrent encore que le gouvernement israélien fasse machine arrière. Une situation qu’a également dénoncé la sénatrice UDI de l’Orne, Nathalie Goulet :
Chère @AlizaBinNoun pensez vous pouvoir laisser passer les chrétiens de #Gaza à Bethlehem et Jérusalem pour les fêtes ,l’interdiction de passage est discriminatoire et incompréhensible! @NTarnopolsky #ChretiensdOrient @gerard_larcher @philippedallier @RKaroutchi @BrunoRetailleau
— Nathalie Goulet 🐝 (@senateur61) December 13, 2019
En 2018, 4,12 millions de touristes ont visité Israël, d’après les chiffres publiés par le ministère israélien du Tourisme en janvier 2019. Cela représente une hausse de 14% en un an. À noter que plus de 60% des touristes venus en Israël en 2018 étaient chrétiens. A contrario, les chrétiens de Gaza sont de moins en moins nombreux : si on en comptait 3.000 il y a quelques années, ils ne sont aujourd’hui plus que 1.200.
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