Et si, à l’occasion de l’Avent, pour nous préparer à la venue du Christ, nous faisions un petit détour du côté de ceux qui se préparent à l’ordination sacerdotale ?
Lorsque les mages ont pris la route de Bethléem, ils ont emporté avec eux de beaux présents et se sont probablement bien habillés, prévoyant de rencontrer rien moins que le Roi des rois. En cette période de l’Avent, les chrétiens sont invités à mettre leurs pas dans ceux des mages d’Orient. Comme eux, nous allons célébrer la venue du Messie sur terre, et l’Église nous invite à nous recentrer sur l’essentiel avant de rencontrer l’Enfant Dieu. Mais concrètement, comment faire ? Nous avons trouvé une piste dans la chambre bien rangé d’un séminariste de 29 ans.
Un Avent au séminaire
Notre séminariste s’appelle Charles Vion, il vit sa quatrième année de formation. Il réside à la maison Saint-Bernard du diocèse de Paris avec douze autres séminaristes et deux prêtres formateurs qui les accompagnent dans leur quotidien. Après un an de discernement et deux ans d’études de philosophie, ils débutent le cycle de théologie de trois ans avant le diaconat. Les journées des étudiants se structurent autour de l’étude et de l’oraison. Les tâches communautaires, repas, ménages etc. sont partagées entre tous, dans une ambiance bon enfant, malgré les différences de personnalités : “Les heurts existent car nous sommes tous différents. Mais la vie de prière est une aide précieuse pour accueillir son frère, apprendre à l’aimer, même sans l’avoir choisi”, explique le séminariste.
La période précédant Noël, telle qu’elle est vécue par les séminaristes, a forcément moins de risque d’être entachée de consumérisme que celle des purs laïcs. Ils participent à la messe tous les jours, prient ensemble devant la crèche qu’ils ont dressée dans la salle commune. Pourtant, “le temps de l’Avent est moins bien identifié que le Carême”, constate Charles Vion. Et c’est regrettable, car il a une vocation propre. C’est un temps qui nous rappelle qu’en tant que chrétiens, nous attendons la deuxième venue du Christ, celle que nous appelons de nos vœux quand nous disons dans le Notre Père : “Que Ton règne vienne”.” Ce temps de l’Avent, qui aboutit à la venue d’un Dieu fait enfant, vulnérable par amour, est un rappel qu’il ne faut pas craindre cet avènement.
La “troisième venue” du Christ
Mais il y a aussi une “troisième venue”, assure le séminariste, en faisant référence à un sermon de saint Bernard. Une venue qui concerne tous les chrétiens et qui se manifeste très simplement : “Saint Bernard rappelle que Jésus peut être trouvé à l’intime de nos vies. Je l’ai expérimenté lors d’un moment de découragement, pendant ma prière du milieu de la journée. En me rappelant que le travail que je faisais, je l’offrais à Jésus, cela m’a fait retrouver ma joie de travailler pour Lui, cela m’a rendu ma dynamique”.
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Et les paroles du jeune séminariste résonnent avec une des méditations de l’Avent proposées par l’Œuvre des Vocations et les petites sœurs des maternités catholiques de Paris. “Dieu a besoin de chacun de nous pour que le Verbe entre dans ce monde.”
L’accès à la web retraite en vidéo est disponible pour tous depuis le site de l’Œuvre des vocations. Il suffit simplement de s’inscrire pour suivre ce chemin vers le mystère de la Nativité au cœur de nos vies.
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