Vouloir transformer le monde par le Christ « peut parfois conduire au martyre », a souligné le pape François devant 300 entrepreneurs français le 2 décembre 2019. Dans le cadre d’un pèlerinage intitulé « Voyage du bien commun », ceux-ci étaient reçus en audience par l’évêque de Rome au Palais apostolique du Vatican.Devant 300 entrepreneurs français réunis au Vatican, le pontife romain a évoqué la difficulté à « concilier » les exigences de la foi et l’enseignement social de l’Église avec les nécessités et les contraintes qu’imposent les « lois du marché et de la mondialisation ».
En effet, vouloir sauver ce monde et le transformer avec le Christ « peut parfois conduire au martyre », a-t-il soutenu. À la lumière de témoins comme saint Paul et saint Pierre, les entrepreneurs doivent ainsi se souvenir que le message évangélique est loin d’être une « utopie ». En apparence faible par rapport aux « puissances mondaines du pouvoir », ce message « peut devenir réalité » grâce à l’Esprit saint et le soutien par la foi de « courageux missionnaires ».
L’entreprise constitue le lieu d’un « authentique et irremplaçable témoignage chrétien », leur a confié l’évêque de Rome. Comme l’a mis en lumière le Concile Vatican II (1962-1965), les entrepreneurs sont donc appelés en tant que laïcs à participer au « service royal » du Christ. Parfois partagés entre la nécessaire survie de l’entreprise et les exigences de « justice sociale », ils doivent former leur conscience et faire preuve de discernement sans taire leurs convictions et idéaux.
Dans le sillage de son encyclique Laudato Si’ (2015), le pontife argentin a enfin invité les entrepreneurs à une « conversion écologique », en éduquant le monde du travail à un « style nouveau ».
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