separateurCreated with Sketch.

L’hommage de la France à ses héros

Hommage aux Invalides

Des soldats se tiennent près des cercueils des treize soldats français morts dans un accident d'hélicoptère au Mali lors de l'hommage national aux Invalides à Paris, le 2 décembre 2019.

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Hadrien Desuin - publié le 02/12/19
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Ancien élève de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, notre chroniqueur explique pourquoi les soldats morts en opération au Mali sont des héros. L’hommage que la France leur doit est l’hommage dû à l’esprit de sacrifice dans la discrétion et à une volonté de servir hors du commun.Une fois encore, les Français se sont retrouvés face à une rangée de cercueils militaires dans la cour des Invalides. Beaucoup sont venus s’incliner à leur passage, le long du pont Alexandre III. Treize soldats perdus aux confins du Mali, aveuglés dans la nuit et le sable, se sont tragiquement percutés. Piégés dans la carcasse d’un hélicoptère, ils n’ont pas choisi de mourir pour la France. À vrai dire, un tel accident peut arriver à n’importe quel moment. Et pourtant ces garçons sont des héros, tout simplement. Ce sont des héros parce qu’ils ont risqué leur vie pour notre pays et qu’elle leur a été enlevée.

Dans le plus grand silence

Ils venaient des régiments les plus prestigieux de nos armées : 5e régiment d’hélicoptère de combat, 4e régiment de chasseurs, 93e régiment d’artillerie de montagne et 2e régiment étranger du génie. On n’entre pas dans un groupe commando de montagne et un régiment héliporté des forces spéciales par hasard. Certains avaient passé leurs dix dernières années à multiplier les missions et les entraînements, sacrifiant leurs week-ends, leurs vacances et leurs familles. Pourchasser la vermine djihadiste n’a pas de prix et demande un entraînement hors norme, une volonté hors du commun. Dans le plus grand silence.

Ces hommes étaient des volontaires discrets et on avait presque oublié qu’ils combattaient pour nous. Leur disparition nous ramène brutalement à la réalité. Nous sommes en guerre et des soldats mettent chaque jour leur vie en jeu pour que nous puissions vivre en sécurité. Nous leur devons tant.

Le combat continue

Naturellement, les armées sont partagées entre la nécessité de ne pas faire de ce sacrifice une défaite et le devoir d’honorer les nôtres. La mort est notre métier. On ne peut pas engager une mission sans en endosser des pertes éventuelles. Alors, comment rendre à nos héros l’hommage qu’ils méritent ? Les cérémonies ne peuvent pas, ne doivent pas être pathétiques et morbides. Elles doivent être à la hauteur de l’engagement de ces soldats, droites, solennelles et dignes.

La France doit retenir ses larmes et montrer à notre ennemi, l’islamiste, que jamais notre volonté ne sera affaiblie par cette tragédie. Ne faisons pas le jeu des djihadistes en semant le doute et l’abattement dans nos rangs. Le combat continue et leur défaite est proche. C’est le message d’espoir que, du haut du ciel, nous envoient Nicolas, Benjamin, Clément, Alex, Pierre, Julien, Romain, Alexandre, Romain, Antoine, Valentin, Jérémy et Andreï.



Lire aussi :
Militaires tués au Mali : « Ils sont des modèles pour la jeunesse d’aujourd’hui »



Lire aussi :
« Pour que vive France », le touchant poème du capitaine Clément Frison-Roche

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)
Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !