Sur les cinq dernières années, 89 millions de personnes ont vécu une forme d’esclavagisme moderne, détaille un rapport de l’Organisation internationale du travail consacré à ce sujet. Le chiffre n’est pas nouveau mais toujours autant froid dans le dos. Ces 5 dernières années, 89 millions de personnes ont vécu une forme d’esclavage moderne, détaille un rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) dédié à ce sujet. Pour la seule année 2016, elles furent 40,3 millions : 15,4 millions victimes de mariage forcé et 24,9 millions victimes de travail forcé dans l’économie privée (16 millions), dans les réseaux d’exploitation sexuelle (4,8 millions) ou par l’État (4,1 millions).
Une victime sur quatre est un enfant
Les femmes et les filles sont les premières concernées et représentent à elles-seules 71% (28,7 millions) des victimes de l’esclavage moderne. Elles représentent plus précisément, les femmes et les filles représentent 99% des victimes du travail forcé dans les réseaux d’exploitation sexuelle. Les enfants sont également particulièrement concernés : une victime sur quatre de l’esclavage moderne est un enfant. Au cours des cinq dernières années, 89 millions de personnes ont vécu une forme d’esclavage moderne pour une période allant de quelques jours à cinq ans. Attention, ces chiffres provenant de données officielles, la réalité est certainement encore plus dramatique.
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Si l’esclavagisme moderne est une réalité aux multiples visages, il existe des critères objectifs pour le définir. Juridiquement, le protocole de Palerme attribue à la traite trois composantes : des actes accomplis par des trafiquants pour transporter, recruter ou héberger la personne ciblée ; des moyens violents, trompeurs ou abusant d’une situation de vulnérabilité ; un but illicite d’exploitation (esclavage, servitude, travail forcé, exploitation sexuelle ou encore prélèvement d’organes).