Après la prière de l’Angélus le 10 novembre 2019, le pape François exprimé son souhait de se rendre “cette année” au Soudan du Sud. Depuis les fenêtres du Palais apostolique du Vatican, le chef de l’Église catholique a lancé un appel appuyé pour la construction de la paix dans le pays. Dimanche 10 novembre, à l’issue de la prière de l’Angélus, le souverain pontife s’est tourné vers son “cher peuple du Soudan du Sud”, qui a tant souffert ces derniers temps. “J’aimerais visiter le Sud-Soudan cette année”, a-t-il confié spontanément. Deux ans à peine après avoir obtenu son indépendance en 2011, le pays a sombré dans une tragique guerre civile. Le conflit a causé la mort de 380.000 personnes.
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La population sud-soudanaise espère ardemment un “avenir meilleur” et la “fin définitive des conflits”, a ainsi déclaré le pape François après la prière mariale. C’est pourquoi, du haut des appartements pontificaux, il a renouvelé son invitation à tous les acteurs politiques du pays “à rechercher ce qui unit et dépasser ce qui divise, dans un esprit de vraie fraternité”. Il faut trouver un “consensus” pour le bien de la nation, a-t-il exhorté.
En avril dernier, le successeur de Pierre avait convié les principaux responsables politiques du pays à une retraite spirituelle au Vatican. Y avaient répondu présent le président Salva Kiir ainsi que son vice-président et principal opposant Riek Machar. Ce souvenir est encore “vif”, a confié le pontife. Sept mois après cette retraite inédite, il a de nouveau encouragé ces responsables à poursuivre sans relâche leur engagement en faveur d’un “dialogue inclusif”.
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Il est aussi du rôle de la communauté internationale “d’accompagner” le Soudan du Sud “sur la voie de la réconciliation nationale”, a encore expliqué le chef de l’Église catholique. “Je vous invite tous à prier ensemble pour ce pays pour lequel j’ai une affection particulière”, a-t-il ajouté.
Appel à la “sérénité” en Bolivie
Le pape sud-américain s’est également tourné vers un autre pays en conflit : la Bolivie. Depuis une vingtaine de jours maintenant, le pays vit sous tension en raison de la réélection contestée d’Evo Morales. Un processus de révision des élections est actuellement en cours. Quelques heures après l’Angélus, le président bolivien Evo Morales annonçait sa démissionné, tandis qu’une foule joyeuse célébrait la nouvelle dans les rues et que les premières arrestations d’anciens dirigeants avaient lieu.
Par ailleurs, les catholiques italiens célèbrent aujourd’hui la journée nationale de remerciement à Dieu pour les fruits de la terre et du travail, a rappelé l’évêque de Rome. Cette journée, la 69e édition, est organisée par la Conférence épiscopale du pays. Il en a profité pour “rappeler le lien étroit qui existe entre le pain et le travail”. Il a en outre espéré la mise en place de “politiques de l’emploi courageuses” qui tiennent compte de la “dignité et de la solidarité” et “préviennent les risques de corruption”.
La vie terrestre “n’est pas la seule”
Avant ces appels, le pape François a commenté l’évangile du jour (Lc 20,27-38). Ce passage offre un “merveilleux enseignement” de Jésus sur la résurrection des morts, a-t-il pointé. La vie terrestre “n’est pas la seule” puisqu’il en existe une autre. Non sujette à la mort, celle-ci manifestera pleinement “que nous sommes des enfants de Dieu”.
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Cette idée de la vie après la mort, notre époque en a besoin, a signalé le successeur de Pierre. Celle-ci est “riche en connaissances de l’univers” mais “pauvre en sagesse sur la vie éternelle”. “La vie subsiste là où il y a un lien, une communion, une fraternité”, a-t-il encore expliqué. Lorsqu’elle est construite sur de “vraies relations et des liens de fidélité”, cette vie plus forte que la mort, a-t-il encore expliqué.