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Un chef-d’œuvre du meilleur élève de Léonard de Vinci en vente

Luini , Vierge à l'Enfant avec saint Georges et un ange musicien
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Caroline Becker - publié le 05/11/19
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À l’occasion des célébrations du 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci, la maison de ventes Aguttes proposera aux enchères une œuvre majeure de l’élève principal du génie italien, Bernardino Luini. Cette huile sur panneau, représentant la Vierge à l’Enfant avec saint Georges et un ange musicien, sera présentée le 14 novembre à Drouot.Moins connu que son maître Léonard de Vinci, Bernardino Luini était pourtant, au XVIe siècle, le peintre milanais le plus célèbre de son temps. Parmi la quantité incroyable d’œuvres réalisées au cours de sa vie, preuves de sa popularité, la Vierge à l’Enfant avec saint Georges et un ange musicien fait partie de ses productions les plus incroyables et dont l’influence de Léonard de Vinci est manifeste. Présenté aux enchères le 14 novembre prochain par la maison de vente Aguttes, on imagine que les amateurs de Léonard seront nombreux à assister à cette vente rare et exceptionnelle.

Saint Georges et le dragon : un thème revisité

Puisant dans la célèbre Légende dorée de Jacques de Voragine, qui a forgé depuis le Moyen Âge un grand nombre de traditions chrétiennes, Bernardino Luini reprend le thème connu de saint Georges terrassant le dragon. Mais ici, pas de violente bataille comme le veut l’iconographie traditionnelle. Dans le tableau de Luini, le dragon est déjà mort et la tête gisante est présentée au Christ enfant. En échange, ce dernier lui offre la palme divine de la victoire en signe d’acceptation. La scène symbolise la résolution du combat entre le saint et le dragon, le triomphe du Bien sur le Mal, clé de la foi chrétienne.

Luini , Vierge à l'Enfant avec saint Georges et un ange musicien

© Aguttes/Drouot
Bernardino Luini, Vierge à l'Enfant avec saint Georges et un ange musicien.

De l’influence directe de Léonard de Vinci, on retrouve la ville imaginaire en arrière plan, les montagnes et le ciel bleu. Le visage délicat de la Vierge, qui entoure de son bras avec douceur et protection son Fils, rappelle incontestablement les figures féminines et délicates du maître. Enfin, le jeu d’ombre et de lumière, le célèbre sfumato, est sans équivoque, bien que son traitement ne surpasse pas celui du maître. La réputation de Luini était telle qu’il existe trois copies de ce tableau. L’une, du XVIe siècle, est conservée dans l’église paroissiale de Masnago près de Varese. Une autre, en mains privées, fut vendue en 1988 à Monaco, tandis que la dernière se trouve au musée d’art de Bucarest.


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Si sa figure et sa vie sont si peu connues, l’oubli dont il fut l’objet est dû à un erreur commise par Georgio Vasari, célèbre biographe de peintres, qui l’appelait “Di Lupino” dans ses Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes. Au XIXe siècle, son œuvre est finalement redécouverte et il est alors surnommé le “Raphaël de Lombardie”. Par la suite, nombre de ses œuvres sont attribuées à Léonard de Vinci avant que justice ne lui soit rendue grâce aux recherches menées en Histoire de l’art. Mais c’est surtout la vente spectaculaire en 2017 du Salvator Mundi, adjugé plus de 450 millions de dollars, qui replace Bernardino Luini sous le feu des projecteurs, puisque l’œuvre, aujourd’hui la plus chère du monde, lui était initialement attribuée. 

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