En 2018, 612 personnes sont mortes dans la rue, a annoncé le collectif Les morts de la rue ce mardi 29 octobre. Elles sont en moyenne décédées avant 50 ans, soit « 30 ans plus tôt que la moyenne de la population ».Les 612 sans domicile fixe dont la mort a pu être recensée en 2018 sont en moyenne décédés avant 50 ans, soit « 30 ans plus tôt que la moyenne de la population », a annoncé ce mardi 29 octobre le collectif Les morts de la rue qui recense, chaque année, ces décès. Cela représente une hausse de 15% en un an. Un chiffre d’autant plus frappant que de précédentes recherches avaient estimé que le nombre réel des SDF décédés était six fois plus important que celui recensé par le collectif.
41% des personnes mortes dans la rue en 2018 sont de nationalité Française, 14% sont originaires d’un pays membre de l’Union européenne (UE). 19% sont d’une nationalité hors UE. Dans 26% des cas, la nationalité n’a pu être renseignée. Ces décès sont essentiellement liés pour 27% à « des accidents, des agressions ou des suicides » et à 36% à des maladies. À noter qu’environ 28% des personnes SDF décédées en 2018 souffraient d’au moins une addiction. L’addiction à l’alcool est la plus fréquente suivie par celles aux substances illicites puis aux médicaments. Au moins 12% d’entre elles souffraient d’un trouble mental.
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Le collectif a également souhaité attirer le regard sur la place des femmes, souvent considérées comme « invisibles » dans la rue. Elles représentent 9% des décès recensés entre 2013 et 2018. Un chiffre, encore une fois, très certainement sous-estimé. Et l’analyse rapporte qu’elles meurent encore plus tôt que leurs homologues masculins avec une moyenne de 45,6 ans. 20% d’entre elles ont passé plus de cinq ans cumulés à la rue. Elles sont presque 30% à avoir eu des enfants et à avoir vécu une rupture familiale.