La démission du cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux (France), a été acceptée par le pape François ce 1er octobre 2019, a indiqué le Saint-Siège. Désormais, plus aucun diocèse français n’est directement dirigé par un cardinal.Le départ du cardinal Ricard n’est pas une surprise, puisque le haut prélat a atteint l’âge de retraite canonique — 75 ans — le 25 septembre. Plus encore, il avait annoncé publiquement ces dernières semaines qu’il ne se serait pas prolongé à la tête de l’archidiocèse bordelais. Au total, le natif de Marseille aura passé 18 ans comme archevêque de Bordeaux, charge qui lui aura valu de recevoir la barrette cardinalice en 2006.
Lire aussi :
Des cardinaux au profil missionnaire
Avec son départ, plus aucun diocèse français n’est directement conduit par un cardinal. Le cardinal André Vingt-Trois a en effet quitté l’archidiocèse de Paris en novembre 2017. Quant au cardinal Philippe Barbarin, s’il est toujours archevêque de Lyon en titre, un administrateur apostolique a été nommé en l’attente du procès en appel du haut prélat pour non-dénonciation d’abus sexuels.
Ainsi, sur les quatre cardinaux français électeurs en cas de conclave, un seul occupe sa charge de plein exercice. Il s’agit du cardinal Dominique Mamberti, préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique. Il est également le seul Français à avoir été créé cardinal par l’actuel chef de l’Église catholique.
Si le cardinal Ricard quitte la conduite de l’archidiocèse de Bordeaux, il reste toutefois membre de plusieurs dicastères romains jusqu’à ses 80 ans : la Congrégation pour la doctrine de la foi, la Congrégation pour le culte divin, la Congrégation pour l’éducation catholique, le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens et enfin le Conseil pour l’économie.
Pour l’instant, le souverain pontife n’a pas désigné de nouvel archevêque de Bordeaux.