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Quand le gouvernement s’intéresse à l’enfant à naître

PREGNANT, MUM, BABY
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Mathilde de Robien - publié le 21/09/19
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Les propos du Président de la République lors de l’installation de la commission scientifique sur les 1.000 premiers jours de l’enfant laissent entendre que la vie de l’enfant commence dès sa conception. Une bonne nouvelle, à quelques heures de l’examen du projet de loi bioéthique à l’Assemblée nationale.« Pour moi, l’injustice la plus inconcevable, la première, c’est au fond celle que subit un être qui n’a rien demandé », a déclaré Emmanuel Macron jeudi 19 septembre lors du lancement de la commission sur les 1.000 premiers jours de l’enfant. Des mots qui résonnent de manière particulière à la veille de l’ouverture du débat sur le projet de loi bioéthique. Et d’insister sur le fait que « tout se joue » dès ces fameux 1.000 premiers jours, dans le ventre de la mère jusqu’aux 2 ans de l’enfant. Mais que représentent ces 1.000 jours ? Si on fait le décompte de 1.000 jours “de la grossesse aux 2 ans”, selon le tweet du Président de la République, force est de constater qu’Emmanuel Macron fait débuter la vie de l’enfant à… 3 jours de gestation! (39 semaines de grossesse soit 273 jours + 365 + 365 = 1003). On se réjouit donc que l’enfant à naître, depuis sa conception, devienne une priorité de l’action publique !

 

Comme si le gouvernement prenait soudainement conscience que le fœtus est un enfant en devenir, que les conditions de la grossesse ont un impact sur sa vie future, et que le petit être dans le ventre de sa mère a droit à « l’égalité des chances ».


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Qu’est-ce que cette Commission des 1.000 premiers jours de l’enfant ?

La Commission, présidée par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik et coprésidée par la gynécologue-obstétricienne Alexandra Benachi et la psychothérapeute pionnière de “l’éducation bienveillante” Isabelle Filliozat, est tenue de proposer des axes d’amélioration pour accompagner au mieux parents et enfant durant les 1.000 premiers jours depuis la conception jusqu’à ses 2 ans. Dans un souci de venir en aide aux parents les plus démunis et afin de corriger l’inégalité des chances, 17 experts de la petite enfance, pédiatres, sage-femmes, éducateurs et pédopsychiatres, vont se pencher jusqu’à fin janvier sur quatre priorités : des recommandations de santé publique, l’élaboration d’un nouveau «parcours parents», les congés de naissance et les modes de garde.

Une politique d’égalité des chances déjà amorcée cette année par l’instruction obligatoire dès l’âge de trois ans mais non suffisante, selon le gouvernement, étant donné l’importance des premières années, fondatrices dans le développement de l’enfant. L’enjeu n’est pas, rappelle Emmanuel Macron, d’être un « bon parent » – qui pourrait en juger ?! – mais un « parent aimant qui aide son enfant à se développer ». Un vaste chantier qui, en s’attaquant à l’éducation et à la relation parents-enfants, a le mérite de viser sur le long terme et d’investir sur l’avenir.

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