S’il aime beaucoup flâner dans les brocantes le week-end, Amaury n’aime pas du tout y trouver des crucifix au milieu des fourchettes ou autres petites assiettes ! Qu’à cela ne tienne, il a décidé de les racheter, de les restaurer et de les revendre à petit prix, en échange d’une prière pour le vendeur ! Le site Constantin est né.Il a tout juste 20 ans et des idées plein la tête, en plus d’une foi bien affirmée. Amaury est étudiant en deuxième année de l’EM Lyon, et en stage pour six mois à Bruxelles. Un stage qui l’occupe à plein temps mais lui laisse ses week-ends pour découvrir la capitale belge et ses brocantes, dont il est féru depuis longtemps.

Et c’est au détour d’une balade dominicale qu’Amaury est frappé de voir sur les étalages divers et variés, des crucifix et autres objets religieux au milieu d’un bric à brac de théières et masques africains ! “Sur un coup de tête, un dimanche, j’ai acheté dix crucifix en même temps à un broc”, raconte à Aleteia le jeune étudiant. “En discutant avec le brocanteur, j’ai réalisé que ce n’était qu’un objet parmi d’autres pour lui, qu’une vente de plus, sans signification particulière”.

Plus qu’un business, une mission
De retour chez lui, il réfléchit au sort à donner à son butin du jour et voilà qu’une idée est en train de germer : pourquoi ne pas lancer, non pas un nouveau “marché” mais carrément une nouvelle mission ! “Ce sont des objets religieux, certainement bénis, et qui ont accompagné des familles de croyants, on ne peut pas les laisser être vendus comme n’importe quoi ! Ils ont du sens et font sens pour les chrétiens que nous sommes”.
Visiblement bien formé en école de commerce, il crée dans la foulée un site internet où il propose à la vente les crucifix qu’il a pris le soin de restaurer avant. Habile de ses mains et équipé de quelques pinceaux, il laisse son imagination agir pour remettre ces crucifix au goût du jour et leur donner une petite touche design. Pour le moment seul sur ce projet, il compte sur ses amis pour, à leur tour, faire les brocantes et pourquoi pas venir le rejoindre dans cette démarche inédite. Toujours dans un souci missionnaire, il demande par ailleurs aux futurs acheteurs de s’engager à prier pour le vendeur, ce brocanteur croisé un jour lors d’une flânerie belge… Et qui mieux que Constantin Ier, le premier empereur chrétien et missionnaire, pour donner son nom à ce site qui veut dépasser les frontières, physiques comme spirituelles !
