Faut-il qu’avoir donné naissance à la co-patronne des missions les ait poussés eux-mêmes au bout du monde pour témoigner de la force de l’Évangile ? Jusqu’au 14 septembre, les reliques de Louis et Zélie Martin, les parents de sainte Thérèse de Lisieux, sont portées en procession au Cambodge.La petite Thérèse ne semble pas encore avoir terminé sa mission. Plus de 120 ans après sa mort, celle qui est co-patronne des missions tout en n’étant jamais sortie de l’enceinte du carmel de Lisieux continue de parcourir la Terre. Plus exactement ses reliques, qui attirent à elles les fidèles par dizaines de milliers. On se souvient par exemple de son passage en 2013 au Cambodge, ce pays qui a tant souffert des Khmers rouges et du régime communiste de Pol Pot dans les années 1970.
Six ans plus tard, c’est au tour des parents de la carmélite de se rendre au Cambodge. Leurs reliquaires sont arrivés le 25 août dernier et ne reviendront pas à Lisieux avant le 15 septembre prochain. Pendant trois semaines, à plus de 10.000 kilomètres de chez eux, Louis et Zélie Martin sillonnent ainsi le Cambodge à la rencontre des catholiques du pays. Une communauté peu nombreuse dans ce pays de 15 millions d’habitants : avec quelque 20.000 baptisés seulement, le Cambodge est une vraie terre de mission !
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Louis et Zélie ont été canonisés à Rome en 2015 par le pape François. Ce faisant, le chef de l’Église catholique a donné en exemple ce couple — qui n’est pas mort en martyr — aux fidèles du monde entier. Chacun peut se rendre compte que la sainteté est un objectif que l’on peut atteindre dans la simplicité d’une vie d’époux, en famille.
C’est précisément pour donner le témoignage que la sainteté est possible au sein des couples laïcs que Mgr Olivier Schmitthaeusler, vicaire apostolique de Phnom Penh, a invité les époux Martin. Une aventure qui entre dans le cadre de la période de trois ans consacrée à la famille, voulue par la communauté catholique locale. À travers l’exemple des parents de la petite Thérèse, le missionnaire français souhaite encourager les pères et les mères de famille cambodgiennes.
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Danses, procession, célébration eucharistique. L’accueil des époux Martin par les Cambodgiens a été très chaleureux, se réjouit Mgr Schmitthaeusler. Il faut dire que la première étape n’avait rien d’anodine : les reliques ont été exposées dans la paroisse Sainte-Thérèse. éLouis et Zélie étaient certainement heureux de retrouver leur fille bien-aiméeé, souligne l’évêque issu des Missions étrangères de Paris.
Le voyage des saints époux est surtout l’occasion de délivrer des enseignements aux fidèles catholiques et de leur partager des réflexions. Quel est le but de notre vie ? Comment peut-on vraiment devenir saint ? Le témoignage de la vie des parents de la petite Thérèse permet de se rendre compte que cet objectif est à portée de main.
Ce voyage permet en outre de montrer que bien que très minoritaire, la petite communauté catholique est parfaitement vivante. Pour s’en convaincre, il suffit de constater les baptêmes et les confirmations qui ont lieu à l’occasion de cette sainte pérégrination. Mais aussi de voir toutes ces familles et tous ces jeunes, attirés par l’événement, venir se recueillir pieusement autour des époux Martin.
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