Le père Joël Pralong, supérieur du séminaire de Sion (Suisse) et auteur de “Aimer sa famille comme elle est” (Éditions des Béatitudes, décembre 2018), revient sur les bases d’une bonne communication au sein de la famille et souligne l’importance de dire “s’il te plaît”, “merci et “pardon”.« Quand, dans une famille, on n’est pas envahissant et que l’on demande “s’il te plaît”, quand, dans une famille on n’est pas égoïste et que l’on apprend à dire “merci”, quand, dans une famille, quelqu’un s’aperçoit qu’il a fait quelque chose de mal et sait dire “excuse-moi”, dans cette famille, il y a la paix et la joie », a dit le pape François (Amoris Laetitia, 133). Trois mots magiques à utiliser en famille, et dont nous sommes si souvent avares !
C’est vrai qu’il y a des timides, des réservés, des sensibles, des colériques, des hyperactifs, etc. Mais soyons conscients que chaque tempérament fait rayonner le bien à sa manière.
Il est important également de ne jamais garder le silence, la « constipation des mots », mais de se forcer à dialoguer : « Il ne m’écoute pas. Quand il semble le faire, en réalité il pense à autre chose. Je lui parle et il espère que j’en finisse le plus vite possible. Quand je lui parle, elle essaie de changer de sujet, ou elle me donne des réponses expéditives pour clore la conversation » (pape François). L’estime que je vais manifester à l’autre va l’entraîner lui aussi à m’estimer et estimer les autres.
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Apprendre à connaître la psychologie des différents tempéraments permet aussi de mieux comprendre son entourage et de faire preuve de plus de miséricorde. C’est vrai qu’il y a des timides, des réservés, des sensibles, des colériques, des hyperactifs, etc. Mais soyons conscients que chaque tempérament fait rayonner le bien à sa manière.
Attention aux gros mots connotés de fortes émotions, aux grandes déclarations qui cassent tout, du genre : « Tu as cassé l’ambiance, tu nous fais franchement honte, on ne te supporte plus… » La musique familiale n’est jamais à court de créativité, elle puise son inspiration dans « l’hymne à la charité » (1Cor 13), à l’opposé d’une cacophonie verbale.