TRÉSORS DU PATRIMOINE (2/5). Cet été, Aleteia vous emmène à la découverte de sanctuaires français injustement méconnus alors qu’ils constituent d’authentiques trésors de piété et d’architecture. Cette semaine, découvrez la chapelle Notre-Dame de Vals (Ariège) qui, avec ses allures de forteresse, fait davantage penser à un château médiéval qu’à une église.Au sommet de son rocher, l’église de Vals, dans l’Ariège, en surprend plus d’un. À première vue, on pense découvrir une citadelle abandonnée. Curieux, on ne peut s’empêcher de vouloir franchir la première porte. En l’ouvrant, on découvre, avec surprise, un escalier étroit grimpant dans la roche menant à une seconde porte. Une fois ouverte, le pèlerin comprend qu’il vient de pénétrer dans la partie souterraine… d’une église !
Dédiée à la Vierge Marie, l’église de Vals a certainement été construite vers le Xe siècle comme en témoigne ses fondations. Édifice central d’un ancien village troglodyte, l’église demeure l’un des plus beaux témoignages de la cité médiévale disparue. Construite sur trois niveaux, sa partie inférieure a été creusée dans la roche puis l’ensemble a été surélevé au fil des siècles.
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Si l’architecture rupestre est déjà une surprise en soi, le pèlerin aura le loisir d’être à nouveau surpris une fois qu’il aura pénétré dans l’abside. En levant les yeux, on remarque avec stupeur les merveilleuses fresques romanes qui couvrent la voûte. Dans un style sobre, propre à l’époque romane, on devine des scènes de la vie du Christ (l’Annonciation, la Nativité, le Bain de l’Enfant-Jésus, l’Adoration des Mages …) avec une place de choix pour la Parousie, la seconde venue du Christ à la fin des temps. Trônant dans sa mandorle, le Christ glorieux est entouré de sa garde rapprochée : saint Michel, saint Raphaël et saint Gabriel mais aussi les quatre évangélistes sous la forme du tétramorphe. Cachées par un badigeon pendant plusieurs siècles, les fresques ont été redécouvertes en 1952 par le curé de la paroisse. En 2007, elles ont fait l’objet d’une restauration exemplaire.
Encore quelques marches à monter et le pèlerin découvre la grande nef, agrandie au XIXe siècle par la marquise de Portes. Au fond, la montée se poursuit et permet d’accéder à l’ancienne chapelle supérieure dédiée à saint Michel. Celle-ci est surmontée d’une grande tour construite au XIVe siècle. Servant de tour de guet, elle protégeait la cité de potentielles invasions. Si extérieurement l’église a effectivement tout d’une citadelle, le petit clocheton coiffé d’une croix ajouté au XIXe siècle, est l’unique détail qui laisse deviner qu’il s’agit bien d’une église.
Pour découvrir l’intérieur, cliquez sur le diaporama :