À Dinard (Ile-et-Vilaine), l’ancien presbytère Saint-Enogat héberge à présent une colocation singulière. Quatre jeunes adultes porteurs de handicap ont en effet choisi d’y vivre ensemble. C’est une coloc peu ordinaire qui s’est créée à Dinard, commune d’Ile-et-Vilaine réputée pour sa station balnéaire. Depuis septembre 2018, Grégoire, Vianney-Marie, Nicolas et Thomas-Bénigne vivent ensemble dans la colocation Diadème. Leur spécificité ? Ces jeunes adultes sont tous les quatre porteurs de trisomie 21. Ils ont choisi de vivre ensemble dans l’ancien presbytère Saint-Enogat situé dans le quartier du même nom, une belle demeure en pierre restaurée en 2016.
Grandir en autonomie
Ce projet, qui est à leur initiative, apporte une réponse à leur désir d’autonomie. En effet, il n’est pas toujours aisé pour les adultes avec un handicap de trouver un lieu à la fois adapté à leur situation et qui leur permette une certaine autonomie. Ici, à la coloc, les quatre amis sont chez eux et peuvent s’adonner à leurs hobbies : orgue pour Vianney-Marie, danses bretonnes pour Nicolas, quand “Thom-Bé” pratique le jardinage.
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Entretien de la maison et préparation des repas font aussi partie de la vie quotidienne, comme dans toute maison qui se respecte, le tout sous l’œil bienveillant des accompagnateurs. Le week-end alterne entre déjeuner chez des amis, sortie bateau, aide à la collecte de la banque alimentaire, sortie au stade rennais ou match de babyfoot. La belle vie, quoi. Manifestement, les idées ne manquent pas chez ces quatre garçons dans le vent breton.
L’objectif de cette vie partagée est que chacun des colocataires puisse s’épanouir et mener à bien ses projets en étant guidé individuellement. En semaine, chacun part travailler car l’autonomie passe également par la vie professionnelle. L’un est agent dans une médiathèque, l’autre employé au foyer logement quand les deux derniers s’activent aux fourneaux et au service de table pour une fondation et un hôtel de luxe. Le projet Diadème a été rendu possible grâce à la présence d’une trentaine de bénévoles, mais aussi de volontaires en service civique et de professionnels qui accompagnent chaque jour les quatre jeunes adultes. À la rentrée, il repartira de plus belle.