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Règles d’or pour des vacances en famille réussies

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Edifa - publié le 14/07/19
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Les vacances familiales sont l’occasion de renforcer les liens entre frères et sœurs, grands-parents, cousins et cousines. Mais la cohabitation n’est pas toujours facile ! Pistes pour faciliter le quotidien.

Les vacances familiales sont l’occasion de renforcer les liens entre frères et sœurs, grands-parents, cousins et cousines. Mais la cohabitation n’est pas toujours facile ! Pistes pour faciliter le quotidien.

« Aucune famille n’ignore combien l’égoïsme, les dissensions, les tensions, les conflits font violence à la communion familiale et peuvent même parfois l’anéantir », écrivait Jean Paul II dans Familiaris Consortio. Il est difficile de bâtir une vraie communion familiale, nous en faisons tous l’expérience. Douloureuse expérience, car nous rêvons tous d’une famille unie. Rien ne déchire plus le cœur des parents que de voir leurs enfants se disputer (et réciproquement). Les conflits familiaux sont profondément destructeurs : « Je déteste les réunions de famille, ça me rend malade, avoue Gaëlle, issue d’une famille nombreuse dont les membres s’entre-déchirent depuis des années. Je voudrais oublier que j’ai des frères et sœurs. C’est une souffrance insupportable ».



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La famille est sans doute le lieu où nous sommes à la fois le plus protégés et le plus vulnérables : protégés par l’amour qui y règne (même s’il est très imparfait) ; vulnérables en raison même de cet amour. En effet, nous sommes bien plus sensibles à ce que nos parents, nos enfants ou nos frères et sœurs peuvent dire ou faire… qu’aux paroles ou aux gestes d’un « étranger ».

D’autant plus qu’un petit heurt ou un malentendu risque toujours de réveiller des blessures très profondes, qui remontent à l’enfance (et qui sont souvent liées à la peur de n’être pas aimé, ou moins aimé que les autres).

Vivre en famille, c’est prendre le risque de l’amour

Il y a un moyen efficace de ne pas se disputer avec ses parents, beaux-parents, frères et sœurs ou cousins : c’est de ne jamais les voir. Et en tout cas de ne jamais partager avec eux les petites choses de la vie quotidienne. Il n’y a pas de conflit, c’est vrai, mais y a-t-il de l’amour ? Vivre ensemble, ne serait-ce que pour quelques jours de vacances, c’est prendre le risque de se blesser, d’être déçus, d’être confrontés à des pardons non donnés et qu’on croyait à jamais enfouis.



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Mais celui qui n’ose pas prendre ce risque se prive de joies essentielles. On peut même dire qu’il se coupe d’une partie de lui-même : l’appartenance à une famille est un des éléments constitutifs de notre identité. On ne peut pas renier sa famille sans se renier soi-même.

Un peu de réalisme est le bienvenu

Pour autant, ne présumons pas de nos forces. « Ma sœur et moi voulions passer une semaine de vacances ensemble, raconte Joëlle. Mais nos modes de vie, nos principes éducatifs sont tellement différents que nous avons jugé plus sage de renoncer à partager la même maison : nous avons loué deux gîtes jumeaux. » Même réalisme chez cette grand-mère qui regrette de ne plus pouvoir réunir tous ses enfants en même temps dans la demeure familiale : « Lorsque nous sommes trop nombreux, la promiscuité est source d’innombrables petits heurts qui finissent par empoisonner l’atmosphère ».


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Quelques règles peuvent faciliter la vie quotidienne :

1. Respecter l’autorité des parents, et s’interdire de les contredire en présence des enfants (même si nous les trouvons trop sévères ou trop laxistes)

2. Accueillir avec humour les petites manies des uns et des autres (et savoir rire des nôtres)

3. Ne pas se forcer à toujours tout faire ensemble

4. Se ménager des espaces de solitude et de silence

5. Exprimer clairement ses désirs et ses projets sans obliger les autres à jouer aux devinettes (s’aimer n’implique pas forcément que l’on se comprenne à demi-mot).

6. Ne pas s’impliquer dans les inévitables conflits qui opposent les enfants entre eux (« C’est encore ton fils qui a tapé sur le mien ! »).

Chaque famille est toujours invitée par le Dieu de paix à faire l’expérience joyeuse et rénovatrice de la « réconciliation », c’est-à-dire de la communion restaurée, de l’unité retrouvée. « En particulier, la participation au sacrement de la réconciliation et au banquet de l’unique Corps du Christ donne à la famille chrétienne la grâce nécessaire et la responsabilité correspondante pour surmonter toutes les divisions. » (Familiaris Consortio). Avec le Christ et en Lui, la communion familiale n’est plus un rêve : c’est le but vers lequel nous grandissons ensemble, notamment à travers les vacances partagées.

Christine Ponsard

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