Il est écrit dans le livre de la Sagesse : « Dieu n’a pas fait la mort, il ne prend pas plaisir à la perte des vivants » (1, 13). Pourtant, il accompagne chaque personne qui s’en retourne à Lui. Certains comprennent et acceptent le caractère imminent de leur mort avec une simplicité déconcertante. C’est le cas de Maria Goretti, cette sainte italienne qui a été assassinée à l’âge de 12 ans. À l’aube de sa montée vers le Ciel, elle pardonne à son meurtrier, un voisin âgé de 8 ans de plus qu’elle qui a tenté d’abuser d’elle à de multiples reprises.
La jeune martyre est un exemple de miséricorde absolue, l’incarnation physique de ce que nous demandons à Dieu dans la prière du Notre Père et la preuve que le pardon peut changer les cœurs. En témoigne le jour où l’assassin de Maria a eu la sensation d’être « visité » par la jeune fille tandis qu’il rêvait. Il a alors compris la gravité de son acte et le mal qu’il avait fait à une famille entière à qui il a demandé pardon, 27 ans après le début de son incarcération. Puissions-nous, à la suite de sainte Maria Goretti, parvenir à pardonner « à tous ceux qui nous ont offensé », jusque dans les actes causant les plus grandes souffrances physiques ou morales.