Jim Caviezel, qui campe le rôle de Jésus dans la Passion du Christ de Mel Gibson, a prononcé le 1er juin dernier un discours poignant et passionné au cours d’un sommet qui réunissait les dirigeants de FOCUS, une organisation qui vise à former des missionnaires pour évangéliser dans les campus des universités américaines.Avant de démarrer son allocution, celui qui a joué le rôle de Jésus dans La Passion du Christ de Mel Gibson fait le signe de la croix. Pendant une vingtaine de minutes, la voix calme et posée, Jim Caviezel livre alors un témoignage bouleversant en hommage à la Sainte Mère de Dieu. Il y aborde le rôle de sa foi dans sa carrière d’acteur, mais surtout, s’intéresse de près à la figure de la Vierge Marie, s’appuyant sur des exemples théologiques pour expliquer la place qu’elle occupe dans la vie de tous les catholiques.
Une relation particulière avec Marie
Jim Caviezel témoigne ainsi de sa relation personnelle à la Mère du Seigneur. Tout commence dans les premiers temps de sa carrière artistique, à l’époque de son rôle dans La ligne rouge (The Thin Red Line), un film de Terrence Malick sorti en 1998. Alors qu’il a rendez-vous chez le réalisateur pour discuter du rôle, il arrive en retard… pour la simple et bonne raison qu’il priait le chapelet dans sa voiture.
Le chapelet avec lequel il prie ce soir-là, l’acteur l’a hérité de la grand-mère de son épouse. Fait étonnant, l’épouse de Terrence Malick avait perdu le sien le jour-même. Et ce n’était pas un chapelet comme les autres : les perles avaient été bénies par Mère Teresa ! Toute la journée, elle a prié pour en retrouver un… jusqu’au moment où Jim Caviezel arrive chez les Malick et se sent profondément appelé à offrir son chapelet à l’épouse du réalisateur, malgré la valeur sentimentale qu’il accorde à l’objet pieux. Très attaché à la prière du chapelet, Jim Caviezel est convaincu que c’est par l’intercession de la Vierge Marie que sa carrière d’acteur a pris un tel tournant.
Marie, mère spirituelle de tous les peuples
Dans son discours l’acteur évoque ensuite la façon dont la figure de Marie est traitée dans le blockbuster de Mel Gibson. Le discours du film est clair, et suit la vérité évidente édictée dans la Bible : Marie est la seule à avoir partagé les souffrances de son Fils, explique-t-il. Mère Teresa disait d’elle : “Bien sûr, Marie est la co-rédemptrice. Elle a donné son corps à Jésus, et l’offrande de son corps est ce qui nous a sauvés.”
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D’après Jim Caviezel, il arrivait que Marie soit plus consciente du rôle de Rédempteur de Jésus que ne l’étaient ses apôtres, ses plus fidèles compagnons. Quand elle assiste à l’arrestation de son Fils, elle est la seule à être en mesure de sentir que la rédemption du monde est toute proche. La Vierge Marie, de par son statut de “mère spirituelle” de tous les peuples, fait figure d’opposition à Satan. L’acteur américain voit en elle la “co-rédemptrice, médiatrices de toutes les grâces et défenseur de l’humanité”. “J’espère et je prie que le pape proclame cette vérité comme un dogme marial, afin que chaque être humain vivant sache qu’il a une mère spirituelle qui l’aime et qui intercédera pour le conduire à Jésus, son vrai Sauveur”, a-t-il confié.