La Commission indépendante d’enquête sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE), également appelée "Commission Sauvé", a trouvé des financements. Créée à l'automne 2018 à la demande de l'épiscopat français et de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref) avec à sa tête Jean-Marc Sauvé, ancien vice-président du conseil d'État, et composée de 22 membres aux compétences variées, elle est chargée de faire la lumière sur les abus sexuels commis au sein de l’Église depuis les années 1950.
Vendredi 28 juin 2019, la Corref s'est réunie en assemblée générale extraordinaire pour aborder la question du financement de ladite commission. Selon sœur Véronique Magron, présidente de la Corref, le budget de fonctionnement de la CIASE se situe entre "3 et 3,5 millions d'euros". Un chiffre qui couvre aussi bien les frais liés à l'enquête que l’hébergement, les déplacements, le secrétariat et la rémunération des collaborateurs et écoutants qui se relayeront 7 jours sur 7 pendant un an afin de recueillir les témoignages des victimes (de leur côté, les 22 membres de la commission sont bénévoles).
La Corref a donc décidé d'affecter 1,2 million d'euros au travail réalisé par la commission Sauvé, ce qui représente 34% du budget total. Très concrètement, cette participation reposera sur les différentes congrégations religieuses qui se sont réparties la charge financière. Plus précisément, cela reviendra à une "cotisation" de 55 euros par personne pour les congrégations masculines, quand pour les instituts féminins, la participation s'élèvera à 200 euros pour les structures de moins de 20 sœurs, 500 euros pour les structures comprenant 20 à 50 personnes et 1.000 euros pour les instituts de plus de 50 membres. Les 66% restants devraient quant à eux être pris en charge par les évêques de France qui se réuniront à l'automne prochain pour voter leur participation.