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Le faux médecin Jean-Claude Romand accueilli dans une abbaye à sa sortie de prison

Abbaye de Fontgombault (Indre), où est accueilli Jean-Claude Romand, reconnu coupable, en 1996, du meurtre de sa famille.

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Domitille Farret d'Astiès - publié le 28/06/19
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Jean-Claude Romand, le « faux médecin » qui a commis un quintuple assassinat en 1993, vient de quitter la prison de Saint-Maur (Indre) vendredi 28 juin 2019 pour rejoindre l’abbaye de Fontgombault, située à une heure de route de Châteauroux.Interprété par Daniel Auteuil à l’écran dans le film L’Adversaire d’Emmanuel Carrère, Jean-Claude Romand est tristement connu. En 1993, il a assassiné sa femme, ses deux enfants et ses parents après avoir vécu dans le mensonge pendant près de vingt ans, prétendant être médecin à l’OMS. Condamné à perpétuité, le “faux médecin” a quitté ce vendredi 28 juin 2019 la prison de Saint-Maur, située dans l’Indre, après vingt-six années de détention. La cour d’appel de Bourges avait en effet accordé sa libération conditionnelle le 25 avril dernier. Il n’a pas eu une grande distance à parcourir puisqu’il a quitté Saint-Maur pour s’installer une soixantaine de kilomètres plus loin, à l’abbaye de Fontgombault, dans le village du même nom.


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Fondée au XIe siècle, cette abbaye classée abrite des moines bénédictins de la congrégation de Solesmes. Ils sont une soixantaine à y vivre en suivant la règle de saint Benoît, alternant entre les temps de prière silencieuse, le travail manuel (les religieux pratiquent l’élevage, l’agriculture, le maraîchage, la poterie…) et les offices célébrés dans la tradition grégorienne. En 2016, Fons Amoris, le documentaire qui leur était consacré, avait connu un immense succès.

“Nous parlions beaucoup du Christ”

Ceux qui l’ont accompagné régulièrement durant sa détention ont affirmé que Jean-Claude Romand avait alors vécu une profonde conversion spirituelle. “Il ne me reste que la prière”, avait-il confié à Marie-France Payen, visiteuse de prison, qui le rencontrait régulièrement durant son incarcération à Lyon. “Nous parlions beaucoup du Christ. Je lui apportais des livres. Il était particulièrement touché par la figure du frère Éloi Leclerc, moine franciscain, écrivain et homme d’une grande profondeur spirituelle”, confiait-elle à Aleteia en avril dernier”. Une soif spirituelle confirmée par Jean Delaunay, ancien chef d’État-major de l’Armée de Terre et membre des Équipes Notre-Dame, également accompagnateur de prisonniers, qui confiait que le détenu priait beaucoup et ne manquait jamais une messe.


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À Saint-Maur, Jean-Claude Romand, aujourd’hui âgé de 65 ans, s’est comporté comme un “prisonnier modèle”. À Fontgombault, il sera placé sous surveillance électronique durant une période probatoire de deux ans, avant d’être soumis pendant dix ans à des mesures d’assistance et de contrôle. L’hospitalité est pour le moine un devoir sacré. En accueillant Jean-Claude Romand les moines de Fontgombault entretiennent cette tradition qui veut que de nombreux ordres ouvrent leur porte à ceux qui y frappent.

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