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Marie-Armande et Valence, mariés et aumôniers militaires

Valence et Marie-Armande Mkojera.

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Agnès Pinard Legry - publié le 17/06/19
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Ils se destinaient tous les deux à une vie religieuse. Finalement, c’est en se mariant, en fondant une famille et en devenant aumôniers militaires que Marie-Armande et Valence Mkojera ont répondu à l’appel du Seigneur. Rencontre.On dit souvent que les voies du Seigneur sont impénétrables. Marie-Armande et Valence Mkojera, mariés, parents et aumôniers militaires dans l’armée de l’Air, en sont les parfaits témoins. Avant de nous raconter leur histoire Valence Mkojera, qui va être ordonné diacre pour le diocèse aux armées dans les prochains jours, prévient : « Tout est grâce ! Nous essayons simplement de vivre le temps de Dieu ». Leur histoire est d’abord celle d’un appel. Un appel à suivre le Christ auquel chacun décide de répondre.



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Après avoir enseigné quelques années en tant qu’institutrice en Martinique, dont elle est originaire, Marie-Armande se sent appelée « à suivre le Christ de plus près » et fait alors l’expérience de la vie contemplative. Au bout de sept ans de questionnement et d’approfondissement de sa vie spirituelle, elle perçoit finalement que le Seigneur l’attend ailleurs. Elle prépare alors une licence en théologie à l’Institut catholique de Toulouse. Originaire de Tanzanie, Valence est entré au séminaire chez les Pères Blancs après son baccalauréat. Mais au cours de sa formation, il réalise que le Christ lui demande de Le service autrement. C’est finalement à Toulouse qu’il se retrouve – aussi – pour suivre une licence de théologie à l’Institut catholique.

“Ici nous sommes à la fois au service de l’Église, de l’État et des gens qui s’engagent à servir leur pays.”

« Quand nous nous sommes rencontrés, à Toulouse, nous étions bons amis », se rappelle avec joie Marie-Armande. « Croyant qu’il était séminariste je me souviens que je priais pour lui, pour qu’il soit un bon prêtre ! ». Finalement, ils ont répondu à leur appel le 22 juin 2002, jour où ils ont reçu le sacrement du mariage. Deux ans plus tard, ils donnent naissance à une petite Émilie. De questions en réflexions, ils rejoignent tous les deux le diocèse aux armées en tant qu’aumôniers militaires, Marie-Armande en 2001 à la base aérienne d’Évreux et Valence en 2006 à la base de Villacoublay. « Ce n’était pas une ambition », affirme Marie-Armande quand on lui demande pourquoi avoir choisi de devenir aumônier militaire. Même son de cloche pour Valence : « Si vous m’aviez posé la question il y a dix ans, je ne m’en doutais absolument pas ». « Ici nous sommes à la fois au service de l’Église, de l’État et des gens qui s’engagent à servir leur pays. Ce sens de l’engagement et très fort et c’est pour nous une grande joie de les accompagner car ils se battent pour apporter la paix au monde. C’est la vocation même du soldat », détaille Marie-Armande.

« Nous sommes avec eux pour les accompagner dans cette dynamique, pour les épauler, assurer une présence d’église », reprend Valence. « Nous vivons au quotidien avec eux et notre présence est importante, notamment lors des temps de cohésion comme les prises d’arme, les sessions de sport… Notre mission est simple mais essentielle : être signe du Christ dans la simplicité et dans l’écoute ». « Je me souviens que quelqu’un m’a demandé lors d’un cours d’aquasport si on pouvait faire des baptêmes à l’aumônerie. Quelques mois plus tard, l’enfant en question a été baptisé : ce sont des chemins simples mais qui s’adaptent à chacun », explique Marie-Armande.



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« À l’heure actuelle nous sommes le seul couple d’aumôniers militaires », rappelle Marie-Armande. « Cette dimension nous permet d’axer notre pastorale sur celle de la famille de Nazareth, une famille qui s’enracine. Nous témoignons de notre foi mais aussi de notre couple, du sacrement du mariage ». « Il y a une vraie complémentarité entre l’aumônier militaire et le prêtre », détaille de son côté Valence. « En ce qui nous concerne, le fait que nous vivions les mêmes “réalités” (mariage, famille…) qu’une grande partie de la population militaire fait que nos échanges, en tout cas les premiers, ne sont pas forcément spirituels. Nous sommes une présence, celle de l’Église, auprès de ceux qui croient, de ceux qui ne croient pas, et de ceux qui passent du doute à l’Espérance ».

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