Le projet de loi bioéthique sera « adopté en Conseil des ministres en juillet et débattu au Parlement fin septembre », a indiqué Édouard Philippe ce mercredi 12 juin lors de son deuxième discours de politique générale.Le premier ministre a pris la parole ce mercredi 12 juin à 15h devant l’Assemblée nationale afin de prononcer son deuxième discours de politique générale. Parmi les annonces, Édouard Philippe a précisé que le projet de loi bioéthique sera « adopté en Conseil des ministres en juillet et débattu au Parlement dès la fin septembre ». « Le projet de loi de bioéthique est prêt. Il autorise le recours à la PMA pour toutes les femmes », a-t-il souligné.
Conformément aux engagements du Président de la République, le projet de loi bioéthique autorise le recours à la procréation médicalement assistée pour toutes les femmes. Il pourra être débattu au Parlement dès la fin septembre. #PMA #DirectAN pic.twitter.com/gxT2xM88d6
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 12 juin 2019
« Je suis persuadé que nous pouvons atteindre une forme de débat serein, profond, sérieux, à la hauteur des exigences de notre pays. C’est mon ambition en tout cas », a aussi lancé le Premier ministre, sous les applaudissements d’une partie de l’hémicycle. Pour mémoire, le gouvernement avait annoncé initialement qu’il présenterait le projet de loi sur la bioéthique avant la fin de l’année, en vue d’un débat au Parlement au premier trimestre 2019. Mi-novembre, il avait finalement annoncé le report de son examen au Parlement en mai ou juin 2019.
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En septembre 2018, dans une déclaration inédite signée par tous les évêques de France et alors que le CCNE s’apprêtait à rendre son avis sur la révision des lois de bioéthique, l’Église catholique a détaillé sa position sur l’élargissement de la PMA à toutes les femmes. Les évêques de France ont ainsi rappelé que la légalisation de la PMA pour toutes les femmes pose cinq obstacles éthiques majeurs, détaille les évêques : l’intérêt supérieur de l’enfant qui exige une référence paternelle, le risque de marchandisation, l’impact de la transformation de la mission de la médecine, les conséquences prévisibles de la prépondérance du « projet parental » et l’impossible justification par le seul argument de l’égalité.
Les réactions se sont multipliées après l’annonce d’Édouard Philippe : Secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, Marlène Schiappa s’est réjouie d’une telle nouvelle :
« Conformément à l’engagement du Président, le projet de loi bioéthique ouvrira la #PMA pour toutes les femmes. »
Ovation pour @EPhilippePM #DPG #directAN
— 🇫🇷 MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) 12 juin 2019
De même que le député LREM et candidat aux municipales à Paris, Benjamin Griveaux, qui s’est “réjoui” d’appartenir à un gouvernement “qui tient ses promesses de campagne” :
La révision des lois bioéthiques adoptée en conseil des ministres fin juillet et le texte débattu fin septembre à l’@AssembleeNat !
Engagement d’@EmmanuelMacron sur la #PMA tenu par le @gouvernementFR !Fier d’appartenir à cette majorité qui respecte ses promesses de campagne💪
— Benjamin Griveaux (@BGriveaux) 12 juin 2019
Directrice de la formation et de la recherche d’Alliance Vita, Blanche Streb a pour sa part dénoncé une telle annonce :
-Une mesure prioritaire que pour 1% des Français
-Après des Etats-Generaux qui ont montré une opposition franche
-Une loi qui bafoue la convention des droits de l’enfant
-Crée des orphelins de père
Détourne la médecine
-Ponctionne la sécu
👎 😡 #DirectAN #PMA #Bioéthique— Blanche STREB (@BlStreb) 12 juin 2019
Pour l’avocat Henri de Beauregard, “créer des enfants dépourvus d’un père qui puisse leur être une référence identificatoire, c’est leur infliger une souffrance dont ils seront fondés à demander des comptes”.