Le nom du futur écrin du club argentin de football de San Lorenzo rendra hommage au souverain pontife, selon une information révélée récemment par le quotidien argentin Clarin.Le « stade Pape-François » accueillera bientôt les matches à domicile de l’équipe de football de San Lorenzo dont le saint Père ne cache pas être un fervent supporter. La première pierre de la nouvelle enceinte doit être posée fin juin à l’endroit même où El Viejo Gazometro, stade historique de San Lorenzo de 1916 à 1979, avait été bâti. « San Lorenzo va rendre le pape François éternel » a sobrement déclaré le club dans un communiqué. Les informations concernant la future enceinte sont encore parcellaires. Tout juste sait-on qu’il aura une capacité de 42.000 places. Une modélisation sommaire diffusée par les médias argentins donne néanmoins une idée de l’aspect définitif du stade.
Matías Lammens confirmó en Metro que el nuevo estadio de San Lorenzo se llamará "Papa Francisco" pic.twitter.com/SDm0pT7jWq
— VarskySports (@VarskySports) June 5, 2019
L’histoire d’amour entre Jorge Mario Bergoglio, qui tout petit accompagné de son père se rendait aux matches des rouges et bleus, et le club de Buenos Aires s’étire un peu plus encore. Socio depuis 2008, l’ancien archevêque de Buenos Aires n’a en effet jamais caché son admiration pour « Los Carasucias » (« Les barbouillés » ou « visages sales », nom censé représenter la pauvreté des jeunes joueurs de l’équipe à ses débuts). Historiquement, il faut bien dire que San Lorenzo possède un solide ancrage catholique. On doit en effet sa création au père Lorenzo Massa dont la bienveillance l’avait poussé à offrir à de jeunes joueurs la cour de l’église en guise de terrain de jeu improvisé certes, mais on ne peut plus sécurisé.
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L’office décisif du pape François
Avant d’être élu sur le trône de Pierre en 2013, François, qui a fait l’objet d’une plaque commémorative en son nom lors du centenaire de San Lorenzo, avait l’habitude de célébrer des messes dans la chapelle du club afin de donner sa bénédiction aux joueurs et leur entourage. Ce fut notamment le cas en 2011, lorsque l’avenir de l’équipe, minée par des problèmes financiers, était incertain. Un office décisif puisque deux ans plus tard, à la faveur d’un match nul décroché à Vélez, San Lorenzo remportait le titre de champion d’Argentin. En 2013, il connaissait la consécration en s’adjugeant la Copa Libertadores, l’équivalent de la Ligue des Champions en Europe, aux dépens des Brésiliens de l’Atlético Mineiro (1-0, 1-1). Faut-il y voir un effet « pape François » ?
La semaine suivant le titre, une délégation de joueurs et le président Mattias Lammens avaient traversé l’Atlantique pour présenter le trophée à leur supporter numéro 1. « Ce n’est pas un miracle ! » avait plaisanté le Pape puis de confier à ses invités : « Vous faîtes parti de mon identité ».