Le Souverain pontife a choisi de centrer sa catéchèse de l’audience du mercredi sur son son voyage en Roumanie, trois jours après son retour.En Roumanie, le Souverain pontife a exhorté les fidèles à “marcher ensemble”. Une vingtaine d’années après Jean Paul II, il a ainsi remercié le Seigneur d’avoir pu mettre en œuvre cet appel en marchant lui-même avec le peuple roumain, “en pèlerin”. Dans ce pays, cette exhortation constitue, selon lui, une nécessité, autant sur le plan citoyen que sur le plan de la foi, pour les chrétiens.
Les chrétiens, a-t-il estimé, ont la grâce de vivre actuellement une saison de “relations fraternelles entre les différentes Eglises”. Si en Roumanie, la plupart des fidèles appartiennent à l’Eglise orthodoxe, la communauté catholique demeure bien “vivante”. Bien qu’incomplète, l’union entre les chrétiens, a-t-il rappelé, est fondée sur le “baptême unique”. Dans ce pays, cette union est particulièrement scellée par le sang et les souffrances endurées sous le ”régime athée”. Ainsi en Roumanie, existent de bonnes relations entre catholiques et orthodoxes.
Selon l’évêque de Rome, la dimension œcuménique du voyage a culminé avec le “Notre-Père” dans l’imposante cathédrale orthodoxe de Bucarest. Prière des chrétiens par excellence, celle-ci constitue “un patrimoine commun” pour tous les baptisés. Le nom même de cette prière : ‘Notre-Père’ montre d’ailleurs qu’elle appartient à tous, a fait remarquer le pontife argentin. Faisant mémoire de toutes les étapes de son voyage, le pape a clos sa catéchèse en évoquant sa rencontre avec les Roms à Blaj. Comme il l’avait déjà fait en Roumanie, il a renouvelé sa condamnation des discriminations envers ce peuple et a appelé au respect des personnes quelle que soit leur religion, leur langue ou encore leur origine ethnique.