Modeste édicule de pierre, la chapelle de l’Ascension, bâtie au sommet du Mont des Oliviers, demeure un lieu de pèlerinage chrétien important de la Ville sainte bien qu’il ne soit pas le plus emblématique. La raison ? Il appartenait autrefois à un vaste complexe comprenant une église et un monastère chrétien à l’époque des croisades, mais le sanctuaire est aujourd’hui intégré à la mosquée de l’Ascension qui commémore l’ascension de Jésus-Isa, avant-dernier prophète de Dieu selon le Coran. Bien qu'il soit sous juridiction musulmane, le sanctuaire est bien ouvert à tous les pèlerins. C’est notamment la seule mosquée au monde où est célébrée l’Eucharistie, une fois par an, le jour de la fête de l’Ascension.
Selon la Tradition, la chapelle abrite la pierre contenant la dernière empreinte des pieds de Jésus sur terre avant sa montée au Ciel. Selon l'éminent archéologue franciscain, Florentino Díez, des sources remontant à l’Antiquité révèlent l’existence d’un sanctuaire plus ancien dans lequel les chrétiens célébraient déjà un culte. Ce dernier aurait été détruit par les Perses au début du VIIe siècle puis reconstruit. Sa caractéristique ? Il possédait une voûte ouverte permettant de voir le ciel. Un reconstruction en 3D permet aujourd’hui d’imaginer à quoi pouvait ressembler cet édifice.
À l’époque des croisades, le bâtiment est démoli et une sorte de portique à ciel ouvert est construit. Il s’agit de l'édifice actuel auquel les musulmans ont ensuite ajouté un dôme. Si la chapelle de l'Ascension ne ressemble plus au sanctuaire chrétien tel qu’on pouvait l’admirer autrefois, il reste néanmoins un des lieux phares de Jérusalem et sa position, sur les hauteurs, permet d’avoir une vue imprenable sur la Ville sainte.