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En Birmanie, des religieuses en mission contre la drogue

En Birmanie plusieurs religieuses de la Congrégation du Bon Pasteur luttent contre la drogue.

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La Birmanie a récemment pris la première place dans la production d’amphétamine dans le monde. Alors que 50 à 80% des jeunes sont dépendants à l’héroïne dans le nord du pays, quelques religieuses de la Congrégation du Bon Pasteur prennent le problème à bras-le-corps. Tous les mois, sœur Theresa Kham se rend dans le village de Yangon Ywar, au nord de la Birmanie, à la rencontre des catholiques sortis de la dépendance à la drogue, rapporte l’agence Églises d’Asie des Missions Étrangères de Paris (MEP). Cette religieuse fait partie de la congrégation Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur. Elle vit avec trois autres religieuses. Il y a deux ans, en 2017, elles ont créé un centre d’accueil pour les femmes victimes de la traite humaine où elles accueillent aussi d’anciennes droguées.


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Dans leur centre, en plus du gîte et du couvert, elles proposent à ces femmes démunies des cours et une formation professionnelle. Mais les religieuses ne perdent pas de vue l’essentiel : elles proposent aussi et surtout un accompagnement spirituel. « Je leur apporte un soutien moral et spirituel pour qu’elles puissent grandir avec Jésus », confie la religieuse aux MEP.

La méditation de la Parole de Dieu, un rempart contre la drogue

Cette année, les religieuses accueillent treize anciennes droguées, rapporte les MEP. « La plupart des jeunes du centre ont consommé des comprimés de ‘yaba’ (c’est-à-dire la méthamphétamine, ndlr.) qui sont peu chers et faciles à se procurer », explique sœur Theresa. Pour cette raison, elle a instauré un plan d’attaque : un programme de sortie de la drogue. Son arme maîtresse : la méditation de la Parole de Dieu. Et ça marche !

La lecture de la Bible donne des forces aux anciennes toxicomanes. Catholique de 63 ans, elle explique combien la rencontre mensuelle avec sœur Theresa lui apporte, lui permettant de partager leurs expériences mais aussi d’apprendre à davantage se connaître. « Depuis que je suis sortie de mon addiction à l’opium en 2003, je n’en ai plus jamais consommé », témoigne-t-elle.



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Un fléau national

En Birmanie, la consommation de drogue est culturelle et il n’est par rare d’en consommer lors des fêtes de mariage. L’opium est même valorisé et sert d’antidouleur. C’est donc un véritable fléau national. Lutter contre la drogue devient par conséquent une mission d’envergure pour la congrégation des religieuses, répartie dans les cinq diocèses du pays.

Premier producteur d’amphétamine du monde, la Birmanie est aussi le deuxième plus gros exportateurs d’opium après l’Afghanistan. À raison de 50 à 80% des jeunes dépendants selon Info Birmanie, le nord du pays est la zone où cette lèpre sévit le plus. Résultats : violence, misère et maladies. La production de drogue dans la région et leur trafic provoquent de nombreux conflits notamment entre milices locales.


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Par ailleurs, la congrégation dirige plusieurs centres d’accueil de jour pour les enfants séropositifs ou pour les enfants dont les parents sont drogués ou atteints du virus de sida. Les 51 religieuses que compte la congrégation dans tout le pays accueillent également les enfants des rues et sont engagées dans la pastorale en milieu carcéral.

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