Le premier salon de la liberté pédagogique se tient ce samedi 6 avril à l’Espace Charenton, à Paris. Il regroupera des écoles indépendantes, des éditeurs, des organismes de soutien scolaire et d’échanges linguistiques, afin de faire connaître et favoriser la diversification des initiatives pédagogiques.« L’enseignement un jour aura mille formes. La liberté sera féconde. Des instituts très différents répondront aux mille exigences, aux nuances infinies de la nature », prédisait l’historien Jules Michelet dans Nos fils en 1869. C’est justement pour offrir des alternatives au système scolaire classique que se réuniront ce samedi 6 avril une cinquantaine d’acteurs de l’univers scolaire et périscolaire au salon Libsco.
Lib pour liberté, sco pour scolaire, ce salon, à l’initiative de la Fondation pour l’école, vise à ce que chaque enfant puisse trouver l’école qui lui permette de faire fructifier ses talents. Ouvert au grand public et aux professionnels de l’éducation, de nombreux stands, ateliers pédagogiques et tables rondes permettront de mettre en valeur différents systèmes éducatifs.
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L’innovation ainsi que le renouvellement de certaines méthodes d’apprentissage sont au cœur de ce souci porté à la liberté pédagogique. Une manière de s’adapter, à l’appui notamment des récentes avancées en neurosciences, et en concertation avec les parents, au fonctionnement propre de chaque enfant en vue de sa réussite et de son épanouissement personnel.
Brigitte de Compreignac, enseignante dans le Val de Marne et présidente de la Fondation Potentiels & Talents, interviendra lors de la première table ronde sur les finalités de l’école. La Fondation s’attache à promouvoir le concept de « transition éducative ». En d’autres termes, elle préconise de nouvelles pratiques dans l’art d’éduquer et d’enseigner, privilégiant le plaisir d’apprendre et la coopération sur la performance et la compétition, ainsi que la bienveillance et la confiance en tant que piliers de l’épanouissement des talents. « J’ai pu faire le constat, dans mon métier au quotidien, que beaucoup d’enfants, parce qu’ils ne sont pas dans la norme, sont laissés sur le bord de la route et n’arrivent pas à trouver une place à l’école », précise-t-elle à Aleteia. Selon elle, « le potentiel reste bien souvent en sommeil et le nombre d’enfants en souffrance est considérable. Nous souhaitons contribuer à changer le regard sur la notion de potentiel, et à faire entrer dans les mentalités que les enfants changent, qu’ils ont parfois d’autres besoins, auxquels peuvent répondre des pédagogies différenciées. »
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