Le collectif Les Morts de la Rue, qui travaille en lien avec différentes associations solidaires, invite à rendre hommage, ce mardi 2 avril, aux 566 personnes décédées dans la rue en 2018.“Elles sont mortes sur la voie publique, dans des abris de fortune tels qu’un parking, une cage d’escalier, une cabane de chantier ou dans le métro, mais aussi en lieu de soins ou en structure d’hébergement”. Chaque année, de nombreuses personnes trouvent la mort dans la rue. En 2018, on en a dénombré 566 en France, décédées à l’âge de 48 ans en moyenne. Soit 56 de plus qu’en 2017. Parmi elles, 516 hommes et 50 femmes, dont 13 étaient mineures. “Ils sont probablement six fois plus nombreux, leur mort a souvent été violente”, indique de son côté l’association Aux captifs, la libération.
Rendre hommage à ces personnes
Depuis 2002, le collectif Les Morts de la Rue publie chaque année un faire-part recensant les personnes décédées en situation de précarité, après en avoir dressé une liste non exhaustive, et propose de leur rendre hommage. “Brigitte, 45 ans environ, en mars, à Marseille ; Lucien, 58 ans, le 22 août à Rennes ; Amar, 61 ans, le 7 décembre à Paris. Et bien d’autres encore”. Le mouvement a pour objectif de dénoncer cette réalité, mais aussi de veiller à la dignité des funérailles et d’accompagner les proches. Il travaille en collaboration avec de nombreuses associations telles que ATD Quart monde, Aux captifs, la libération ou encore les Petits frères des Pauvres. À Paris, rendez-vous est donné ce mardi à 11h30 dans le jardin Villemin (Xe arrondissement). Durant l’hommage, les noms des défunts seront lus à voix haute. Chacun peut participer à ce temps s’il le souhaite.
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