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Expats, vivez la Pensée Sociale Chrétienne à l’étranger !

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Agnès Pinard Legry - publié le 27/03/19
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Depuis trois ans les entrepreneurs et dirigeants chrétiens (EDC) ont choisi d’ouvrir des équipes à l’étranger et outre-mer afin de permettre aux Français expatriés de réfléchir à la pensée sociale chrétienne et à son universalité. Le 6 avril prochain, pour la première fois, les membres des entrepreneurs et dirigeants chrétiens (EDC) vivant en-dehors de l’Hexagone vont se réunir pour leurs Assises régionales.New York, Zurich, Fort-de-France, Pékin, Munich, Point-à-Pitre… Chaque année, des milliers de Français choisissent l’expatriation. D’après les derniers chiffres du ministère des Affaires étrangères, ils sont près de deux millions à vivre à l’étranger (+2,2% en un an). Cadres supérieurs, dirigeants, fonctionnaires, chefs de projets… Si les profils sont variés, les préoccupations le sont d’autant plus que ces Français sont amenés à évoluer dans un contexte international et une culture souvent très différente de la leur. C’est dans une volonté de répondre à leurs besoins et de s’adapter aux marchés mondialisés que le mouvement des entrepreneurs et dirigeants chrétiens (EDC) a créé en mars 2016 une région « Français de l’Étranger et d’outre-mer » :

CARTE-EDC

© EDC
Les EDC en outre-mer et à l’Étranger

« Aider le dirigeant à cheminer vers une unité de vie intérieure »

Aujourd’hui, il existe 22 équipes EDC outre-mer et dans le monde, ce qui représente quelque 200 membres. Le 6 avril prochain, pour la première fois, les membres des EDC de cette « région » vont se réunir en Assises régionales autour du thème : « Oser concrètement la Pensée Sociale Chrétienne dans son environnement culturel, familial et professionnel : est-ce facile ? Pas si facile ? Difficile ? Pourquoi ? » Pour y participer il suffit de s’inscrire en ligne.

Emmanuel Blin, 49 ans en fait partie. Il a passé vingt ans au sein du groupe pharmaceutique américain Bristol-Myers Squibb. « J’ai dirigé de nombreuses opérations commerciales dans différents pays avant de rejoindre le comité exécutif du groupe à New York. C’est à ce moment-là, en 2016, que j’ai rejoint une équipe EDC », confie-t-il à Aleteia. « Je ressentais de manière forte une dissonance entre mes valeurs chrétiennes, ce pourquoi j’avais travaillé jusque-là, et ce que je faisais à ce moment-là, les nouveaux enjeux de mon poste. Jusqu’alors mon objectif était de développer des équipes, des projets. En rejoignant le comité exécutif, j’ai découvert une nouvelle réalité sur les attentes des investisseurs, des actionnaires et des marchés financiers ».


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« La vocation des équipes EDC est d’aider le dirigeant à cheminer vers une unité de vie intérieure, une unité entre sa vie professionnelle et sa vie de chrétien », souligne de son côté Dominique Gardy, un ancien dirigeant du secteur pétrolier qui a vécu de longues années en Europe, en Amérique et en Asie et président de la région « Français de l’Étranger et d’outre-mer ». « Ces équipes se réunissent dans un climat de complète transparence, sincérité et en toute humilité. C’est un élément essentiel que de savoir que l’on peut s’ouvrir en toute confiance sur des sujets sensibles ».

Inscrire la Pensée Sociale Chrétienne dans le capitalisme

« La pensée sociale chrétienne offre une perspective éclairante et profonde sur les choix que l’on a à poser en tant que dirigeant », reprend Emmanuel Blin. « Échanger avec mon équipe m’a beaucoup aidé à comprendre comment faire mon travail en étant le plus chrétien possible, à comprendre comment concilier les possibles oppositions entre ma foi et les obligations liées à l’entreprise. » Rapidement, il réalise l’urgence de se redéfinir professionnellement. « Les EDC ont été un chemin qui m’a permis de comprendre cela. On a beaucoup réfléchi à la notion de bien commun. Plutôt que de me demander chaque matin comment je contribue au bien commun en faisant quelque chose ou comment mon entreprise sert indirectement le bien commun j’ai décidé de réfléchir à la manière dont je pouvais concilier une activité économique profitable et la recherche du bien commun “direct” ». En d’autres termes, comment inscrire la pensée sociale chrétienne dans le capitalisme.


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Des valeurs universelles

C’est ainsi qu’est née fin 2017 Tech Care for All (TC4A), une entreprise à impact social dont « la mission est d’accélérer la santé digitale en Afrique et en Asie et de jouer le rôle de catalyseur clé pour améliorer les services de santé dans les communautés défavorisées ». Aujourd’hui Emmanuel Blin vit à Bruxelles et anime une équipe EDC. « Il existe des communautés d’expats très soudées à l’étranger. On ne rejoint pas tant une équipe EDC parce qu’on se sent à l’étranger plus seul dans la prise de décision qu’en France mais plutôt parce qu’on y on vit beaucoup entre cadres supérieurs, entre dirigeants. On est bien moins intégré, imbriqué à toutes les couches de la société qu’on ne peut l’être en France. Réfléchir aux piliers de la Pensée Sociale Chrétienne, à sa mise en œuvre dans une culture différente est donc d’autant plus important ».

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