L'Évangile du jour (Lc 9, 28-36), a commenté le successeur de Pierre, rapporte l'épisode de la Transfiguration. Quelques jours avant sa Passion, le Christ permet à trois de ses disciples d'avoir un "avant-goût de la gloire de la Résurrection". Par cela, Il a voulu leur montrer la "voie" par laquelle le Père manifesterait la gloire de son Fils. En effet, le Seigneur savait que sans cela les disciples n'aurait pas supporté le "scandale" de la Passion et de la mort sur la croix.
Pour l'évêque de Rome, la Transfiguration met donc en évidence la "perspective chrétienne" de la souffrance : celle-ci est un "passage nécessaire mais transitoire", vers une point d'arrivée "lumineux". "Personne n'arrivera à la vie éternelle s'il ne suit pas Jésus en portant sa propre croix dans la vie terrestre", a ainsi averti le Souverain pontife en s'adressant aux milliers de personnes réunis sous sa fenêtre. Pour dépasser ces épreuves, a conseillé le pape, il faut se laisser "irradier" par la lumière du Christ, à-travers la prière.
S'unir pour contrer la haine et la violence
Après la prière mariale, le chef de l’Église catholique a exprimé sa "douleur" après "l'horrible attentat" survenu contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande le 15 mars. "Je prie pour les morts, les blessés et leurs familles", a-t-il assuré. "Je suis proche de nos frères musulmans et je renouvelle l'invitation à s'unir par la prière et les gestes de paix pour contrer la haine et la violence". "Prions ensemble en silence pour nos frères musulmans qui ont été tués", a-t-il demandé avant de se recueillir un moment.
Perpétré par un Australien présenté comme étant "de droite extrême", l'attentat a fait cinquante morts, âgés de 3 à 77 ans. Le pontife argentin avait déjà exprimé sa "sincère solidarité" après ces "actes insensés de violence" dans un télégramme de condoléances envoyé le jour même de l'attaque.
Par ailleurs, le pape François a salué les nombreux groupes de pèlerins réunis sur la place Saint-Pierre pour prier avec lui. Il a notamment mentionné des groupes venus de Pologne, d'Espagne, du Brésil ou encore d'Angola. "S'il vous plaît, n'oubliez pas de prier pour moi. Bon appétit et au revoir !", a-t-il conclu comme à son habitude avant de saluer la foule et de s'éloigner de la fenêtre.