Le baromètre de Santé publique France paru ce jour déplore le manque de sommeil des Français. Pour la première fois depuis sa création il y a 15 ans, le temps de sommeil passe en dessous des sept heures minimales recommandées, pour n’atteindre que 6 heures et 42 minutes par jour.Le sommeil est scientifiquement reconnu comme un facteur essentiel d’équilibre psychologique et de récupération physique et mentale. Pourtant, le temps de sommeil ne cesse de décliner. En moyenne, “les Français dorment 6 heures 42 minutes par 24 heures en 2017, soit pour la première fois en dessous des 7 heures minimales quotidiennes habituellement recommandées pour une bonne récupération”, précise le bulletin. En outre, la proportion des petits dormeurs ne cesse de croître : plus d’un tiers des Français dorment désormais moins de 6 heures par nuit. Donnée préoccupante, lorsque l’on sait que « dormir moins de 6 heures est associé à un risque plus élevé d’obésité, de diabète de type 2, d’hypertension, de pathologies cardiaques et d’accidents », alertent les auteurs. Sans compter qu’un déficit de sommeil réduit la vigilance dans la journée, augmente l’irritabilité et perturbe les relations familiales ainsi que la qualité de vie et de travail.
Augmentation du nombre des travailleurs de nuit
La première cause identifiée est l’augmentation du nombre de travailleurs de nuit, passé de 3,3 millions en 1990 (15% des actifs) à 4,4 millions en 2013 (16,3% des actifs). Or, selon Santé publique France, les travailleurs de nuit dorment en moyenne une heure de moins, quotidiennement, que les travailleurs de jour.
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Allongement des temps de trajet
Le temps de trajet entre le domicile et le lieu de travail est aussi un facteur déterminant. Qu’elles vivent dans des grandes villes (plus de 200.000 habitants) ou dans des zones rurales éloignées des centres de vie active, de plus en plus de personnes grignotent sur leur temps de sommeil pour effectuer leurs trajets, en partant tôt et rentrant tard.
Surinvestissement des écrans
Les heures passées devant les écrans le sont bien souvent au détriment des heures de sommeil. Entre une petite série sur Netflix, une discussion sur Facebook et la vérification de ses mails, l’heure du coucher est fortement retardée. « Ce comportement, que certains qualifient d’addictif, nuit maintenant gravement à la continuité et à la durée du sommeil quotidien », regrettent les auteurs.
Un environnement nocturne bruyant
« Le bruit est reconnu comme l’un des premiers perturbateurs du sommeil ». Avions, motos, terrasses de café, sont autant de perturbateurs. Est mis en cause également la pollution lumineuse des villes, de plus en plus éclairées.
Des solutions pour mieux dormir
Les auteurs du bulletin donnent des pistes pour préserver la qualité de son sommeil. À commencer par soigner l’environnement de sa chambre. Elle doit être silencieuse, obscure, avec une température de 18°C et une literie de qualité. La sieste a également des effets bénéfiques. D’une durée de 20 à 30 minutes par jour, elle a une réelle efficacité sur le temps de réaction et la qualité de l’éveil suivant la sieste.
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Étendre ses heures de sommeil habituelles avant une période de travail, d’examen, ou de voyage est un bon moyen pour faire des réserves, et affronter au mieux les périodes difficiles. Enfin, le sport et l’alimentation jouent un rôle non négligeable dans la qualité du sommeil : l’exercice physique modéré et régulier améliorerait le sommeil lent profond et diminuerait les insomnies. Et au dîner, privilégiez les sucres lents et évitez l’alcool.