On célèbre Pâques le dimanche qui suit la pleine lune de printemps. "Christ est ressuscité" ! C'est l'accomplissement des promesses faites par Dieu à son peuple. Aussi, la fête de Pâques est le sommet du calendrier liturgique chrétien. Ce jour d'allégresse est célébré par une messe solennelle et le clergé s'habille de blanc ou d'or, symbole de joie et de lumière.
Si la Pâque juive (en hébreu : Pessa'h) commémore le jour où les Hébreux se sont affranchis de l'esclavage égyptien en traversant la mer rouge, la fête chrétienne de Pâques commémore la résurrection du Christ et c'est la principale fête des Chrétiens. La Pâque juive s'emploie au singulier, les Pâques chrétiennes au pluriel. Elles se fêtent à la même époque, au début du printemps mais pas le même jour. Cependant la Pâque juive a largement influencé la célébration chrétienne, en particulier en reprenant le symbole de l'agneau. En Alsace on confectionne ainsi un gâteau en forme d'agneau pascal. Le "lamala" ou osterlämmele, saupoudré de sucre glace, symbole de pureté et d'innocence, est censé porter chance à ceux qui le mangent.
Cloches ou lapins ?
Mais c'est principalement l'œuf, symbole de vie, de fécondité et de renaissance qui a le plus de succès. Il y a 5 000 ans déjà, les Perses s'offraient des œufs à l'approche du printemps. Depuis la Renaissance, on décore les œufs pour les offrir. Certains sont même de véritables bijoux comme ceux que l'on fabriquait à la cour de Russie à l'époque du joaillier Fabergé. Quant à la popularité des œufs en chocolat, elle ne date que d'une centaine d'années... Et si dans les pays latins, on attribue la distribution des œufs de Pâques aux cloches qui rentrent de Rome, les pays anglo-saxon leur préfèrent lièvres ou lapins blancs, emblème du renouveau printanier.
Marie Le Gouaziou