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Attention à l’égoïsme des familles face aux célibataires !

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Edifa - publié le 18/02/19
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Et si les familles devenaient un lieu de chaleur et de réconfort pour les personnes célibataires ? Cela ne demande qu’un peu d’attention, de tact et de gentillesse.À l’heure où le nombre de personnes vivant seules grandit en France et dans nos paroisses, il est urgent de nous interroger. Celles-ci devraient être pour elles un lieu de chaleur et de ressourcement. Un ami célibataire, qui assure l’animation des chants à l’église plusieurs fois par week-end n’a été, en six ans, invité que deux fois à partager un repas. « Ce ne sont pas les remerciements qui manquent, ni même les évocations d’invitations : “Il faut que vous veniez dîner”. Mais dans les faits : rien. Et, après la messe, je me retrouve seul avec mon plat de nouilles, alors que je vois les familles s’inviter, échanger leurs enfants… », conclut-il. Les témoignages de ce genre ne sont pas rares.


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J’ai conscience des exigences de la vie conjugale et familiale. Cette dernière peut être alourdie par des nuits hachées lorsqu’il y a des petits, par les soucis avec tel ou tel enfant, par la course incessante pour être à l’heure aux rendez-vous… Elle croise des vies professionnelles souvent intenses, parfois compliquées. Mais honnêtement, un couvert de plus de temps en temps, est-ce infaisable ? Une invitation à rejoindre une ballade familiale, est-ce compliqué ? Présenter des célibataires qui ne se connaissent pas et peuvent avoir des affinités, est-ce inenvisageable ? Pas besoin de mettre les petits plats dans les grands : juste d’avoir un peu de tact, de cœur et de se mettre à la place de l’autre.


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Un diacre, investi dans la pastorale familiale de son diocèse, peste contre l’égoïsme des familles qui vivent entre elles : « Quand on cherche des parents pour accompagner des enfants, on en trouve. Quand il s’agit d’accompagner ou d’accueillir des personnes avec un parcours de vie un peu moins “standard”, il n’y a plus personne ». Je nuance ses propos : il existe des familles d’une grande et délicate générosité. Mais quand même, vous, quand est-ce que vous invitez une personne célibataire ?

Bénédicte Drouin

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