Saviez-vous que le pape François était un inconditionnel de la “chipá”, un petit pain traditionnel originaire d’Amérique latine ?Le 6 février dernier, après l’audience générale, un groupe de jeunes a attendu le pape François à la sortie de la salle Paul VI afin de lui offrir une chipá. L’un d’entre eux tenait un petit panneau sur lequel était inscrit “te trajimos chipá”, ce qui signifie “on t’a apporté une chipá”. Un petit geste qui a semblé ravir le souverain pontife qui s’est attardé quelques instants auprès d’eux.
Qu’est-ce que la chipá ? Ce mot d’origine guarani désigne un petit pain cuit au four cuisiné à partir de manioc et de fromage. Très populaire au Paraguay, au Brésil et dans le nord-est de l’Argentine, il fait partie du patrimoine gastronomique des peuples indigènes qui peuplaient ces territoires et qui ont été évangélisés par les jésuites aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il existe des recettes variées selon les régions.
Une dimension symbolique
La chipá accompagne les Sud-Américains à toute heure de la journée : au petit-déjeuner, en collation et même en accompagnement d’autres repas. Des vendeurs ambulants, les chiperas, passent dans les rues avec des paniers remplis de ces petites galettes pour en vendre à la criée pour une bouchée de pain. Ce petit pain a une dimension symbolique forte : on en consomme plus particulièrement au cours de la Semaine sainte, et traditionnellement, on en prépare pour en offrir à sa famille et ses amis. Comme il est sans levain, c’est même un aliment fréquent du Vendredi Saint. Ce n’est pas étonnant qu’il plaise à notre Pape argentin qui a la réputation d’être bon comme du bon pain…
Lire aussi :
Cet objet que le pape François porte toujours sur lui