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À l’image de Marie, accompagner les malades avec tendresse

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Mathilde de Robien - publié le 08/02/19
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Ce 9 février, le sanctuaire de L’Ile-Bouchard (Indre-et-Loire) organise une journée de prière pour les malades, anticipant la fête de Notre-Dame de Lourdes le 11. A cette occasion, François-Xavier Pérès, président d’Alliance VITA, et son épouse Tiphaine, écoutante au sein de la même association, interviendront sur le thème de l’accompagnement des malades : comment se comporter pour rejoindre son prochain dans l’épreuve de la maladie ? De quelle manière la Visitation de la Vierge éclaire-t-elle la visite aux malades ? François-Xavier Pérès livre à Aleteia quelques pistes.La Vierge Marie peut être considérée comme maîtresse dans l’art de visiter les malades. L’Évangile choisi pour la messe qui sera célébrée samedi au sanctuaire de L’Ile-Bouchard est celui de la Visitation de Marie à sa cousine Elisabeth. Bien que cette dernière ne soit pas malade à proprement parler, mais âgée et enceinte de six mois de saint Jean-Baptiste, la Vierge Marie, image même de la charité attentive, illustre à ce moment-là tous les signes que l’on retrouve dans le Sacrement des Malades.


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François-Xavier Pérès rappelle que le rituel de ce Sacrement comporte trois temps : la visite, la communion au corps du Christ et l’onction. Lorsque Marie fait la démarche de rendre visite à sa cousine, elle accomplit déjà le premier pas. En outre, elle porte Jésus en elle : elle porte l’Eucharistie. Et la tendresse qui l’anime et la fait se rapprocher d’Elisabeth, est exactement la fonction que revêt l’huile parfumée ointe sur les malades. Par le geste de l’onction, le Christ joint pleinement sa souffrance à celle du malade. Nous sommes donc invités à prier et à nous tourner vers la Vierge Marie, pour apprendre à s’approcher avec tendresse des personnes malades.

Se reconnaître fragile

« Tout homme est pauvre, nécessiteux et indigent. (…) La reconnaissance loyale de cette vérité nous invite à rester humbles et à pratiquer courageusement la solidarité, comme vertu indispensable à l’existence », a écrit le pape François dans sa lettre en vue de cette Journée du Malade. Tout homme est fragile, malade, dépendant des autres. « Se reconnaître fragile et vulnérable, c’est le premier chemin pour aller vers le malade », témoigne François-Xavier Pérès. « Et cela demande une forme de consentement à nos limites ». Car la tentation est grande de refuser les limites de sa condition humaine. Le président d’Alliance Vita donne l’exemple de la fin de vie. Période pendant laquelle l’homme est invité à un renoncement : renoncer à tout maîtriser, à s’acharner ou à accélérer.


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Ce consentement entraîne inévitablement la question de la souffrance, mystérieuse et scandaleuse : pourquoi Dieu permet-il que l’on souffre ? François-Xavier Pérès fait remarquer que c’est justement ce chemin-là que Jésus a pris : « C’est par là que Jésus a voulu passer, et il en a fait un chemin de vie ».

Visiter les malades

Que faire vis-à-vis des malades ? Jésus donne une bonne piste de réponse : « J’étais malade, et vous m’avez visité » (Mt 25, 36). Rendre visite aux malades, écouter leurs souffrances, être simplement là, sont autant de manières d’exprimer sa tendresse à leur égard. Il existe une manière particulière de prêter attention aux personnes malades, qui est aussi source de fécondité pour ceux qui écoutent.


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