La Filière française de l’eau (FFE), association Loi de 1901 regroupant plus de 1400 entreprises du secteur de l’eau en France, vient de signer avec le ministère de l’économie et des finances un contrat stratégique de filière dont l’objectif est la modernisation de l’activité d’approvisionnement et d’assainissement de l’eau.En effet, ce secteur se trouve confronté à plusieurs enjeux nouveaux, avec l’apparition de nouvelles formes de pollutions, plus difficiles à détecter et à traiter, avec également la multiplication des situations climatiques extrêmes, et notamment les périodes de sécheresse ou de forte chaleur qui diminuent les ressources. Enfin, le secteur se trouve en tension sur certains emplois où le nombre de candidats ne suffit pas à pourvoir toutes les créations de postes à venir.
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C’est pourquoi le contrat de filière prévoit, parmi ses objectifs, la création d’un système de numérisation, de collecte et concentration de la multitude d’informations actuellement dispersées sur tous les aspects de l’économie de l’eau (réseaux de canalisations et d’égouts, centres d’épuration, barrages, canaux, réservoirs, etc.). Cette base de donnée monumentale servira un système d’intelligence artificiel devant permettre d’avoir, à l’échelle nationale, une meilleure anticipation des travaux à mener de réparation ou de construction, afin de diminuer les pertes d’eau et les sur-coûts liés à des négligences sur un réseau dont la complexité le rend difficile à gérer.
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Un autre objectif sera de développer de nouveaux systèmes de détection et de traitement des polluants qui actuellement passent au travers des systèmes d’épuration. (On sait que les rejets massifs de composants chimiques contenus dans les pilules contraceptives ont un effet négatif sur la fertilité des Français, or ces composants passent, par exemple, au travers des traitements actuels de purification de l’eau.)
Enfin, un plan de développement des filières d’apprentissage sera mis en place pour fournir à cette industrie les forces vives qui lui manquent actuellement.
Pour ces différents axes, les entreprises membres de la FFE et l’État comptent lancer des appels d’offre à destination des PME et TPE. La Banque publique d’investissement sera également sollicitée, ainsi que les directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE).
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