Près de 500 personnes ont participé mardi 29 janvier à une messe célébrée à Kinshasa en mémoire des manifestants qui ont trouvé la mort lors des marches anti-Kabila entre 2017 et 2018.Dans la cathédrale Notre-Dame du Congo, à Kinshasa, l’Église congolaise a rendu hommage aux victimes des manifestations qui se sont tenues de décembre 2017 à janvier 2018. Près de 500 personnes étaient présentes. La mémoire des disparus et des victimes anonymes a été évoquée et les noms des 15 personnes tuées ont été cités.
« La beauté de leur sacrifice et leur sang versé arrosent, aujourd’hui, avec fierté et honneur, l’arbre de notre liberté », s’est félicité. Mgr Édouard Kisonga, évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Kinshasa. « Ils ont dénoncé le mal, l’ont combattu et en sont sortis victorieux ».
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Ces marches visaient à encourager l’application de l’Accord de la Saint-Sylvestre, c’est-à-dire le départ de Joseph Kabila qui refusait de quitter le pouvoir après 18 ans de mandat. Signé le 31 décembre 2016 entre le pouvoir et l’opposition et sous l’égide de l’église catholique, cet accord prévoyait la tenue d’une élection présidentielle d’ici la fin 2017. Une élection présidentielle a finalement eu lieu le 30 décembre dernier, consacrant la victoire de Félix Tshisekedi.
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De son côté, L’Église congolaise conteste les résultats de ces élections. Le père Donatien Nshole, secrétaire général de l’épiscopat congolais constate que « les résultats de l’élection présidentielle tels que publiés par la Céni (Commission Électorale Nationale Indépendante de la République démocratique du Congo, ndlr.) ne correspondent pas aux données collectées par notre mission d’observation à partir des bureaux de vote et de dépouillement »