Depuis le 14 janvier, un écran tactile, dans le métro parisien, permet d’effectuer des micros-dons au profit des Restos du Cœurs. Ce système expérimental, installé par la RATP, a pour but de renouveler les habitudes de dons.Et pourquoi pas inviter les voyageurs à faire un don en attendant le métro ? C’est le pari des Restos du Cœur et de la RATP qui ont installé mi-janvier six bornes de micro-don à la station Concorde, à Paris. Sur le quai de la Ligne 1, les usagers peuvent faire un don pour l’association en quelques secondes. L’écran tactile propose deux montants: 2 ou 5 euros. Il suffit alors d’effleurer sa carte bancaire à l’endroit indiqué pour effectuer un don. C’est simple et rapide.
L’implantation de ces bornes dans le métro parisien se veut expérimentale et gratuite pour l’association. Le groupe publicitaire Médiatransports et la RATP qui en sont à l’origine se donnent un mois pour analyser les résultats de cette innovation. En fonction de ce dernier, ils étendront l’opération à l’ensemble du réseau parisien.
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Le dispositif a pour vocation de faciliter l’accès aux dons. Il vise à répondre à deux phénomène concomitants : la dématérialisation de la monnaie qui s’accentue d’année en année (les consommateurs règlent de plus en plus régulièrement leurs achats par carte bancaire) et la baisse générale du don.
Le système a fait ses preuves dans le domaine du patrimoine, plusieurs monuments emblématiques comme le Mont Saint Michel, géré par le CMN, ou le musée des Arts Décoratifs sont ainsi depuis peu équipés de ce type de bornes. En 2016 le château de Fontainebleau déclarait récolter 200 euros par jour grâce aux dons sans contact.
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Depuis 2018, de nombreuses paroisses s’équipent également en proposant des quêtes dématérialisées grâce au paiement sans contact. L’expérience semble aujourd’hui concluante, les paniers connectés ont permis de récolter près de 20.000 euros avec une augmentation de 10% du montant global de la quête. L’expérience a été étendue à dix sept nouvelles paroisses parisiennes et à d’autres diocèses.