La mort tragique du maire de Gdansk, Pawel Adamowicz, poignardé par un délinquant récidiviste, donne lieu à un épisode inédit d’unité nationale en Pologne. La mort du maire de Gdansk, Pawel Adamowicz, poignardé en public pendant une soirée de charité a provoqué une onde de choc inédite en Pologne. Malgré les vives tensions qui minent la vie politique du pays, jamais depuis la fin de l’ère communiste il y a trente ans la Pologne n’avait été confrontée à une pareille violence. Une vague d’émotion unanime traverse aujourd’hui le pays. Dans un message, adressé à la nation les évêques de Pologne ont d’ailleurs appelé tous les polonais à l’unité. Mgr Stanislaw Gadecki, le président de la Conférence des Évêques de Pologne, a souligné que “l’attaque contre le maire de Gdansk et sa mort ont secoué toute la société polonaise, les croyants et les non-croyants, des personnes de différentes opinions politiques et sociales”. En mettant en garde contre toute instrumentalisation politique de la tragédie, il a ajouté “qu’en ce moment difficile, nous avons tous besoin d’unité et de communion, nous avons besoin de prière et de réflexion communes, afin qu’une tragédie semblable ne puisse jamais se reproduire”.
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Présent au Panama pour préparer les JMJ, Mgr Stanislaw Polak, primat de Pologne, a demandé de prier pour le maire assassiné en espérant que toute la nation “comprendra le message et la signification de cette mort tragique”. De son côté, le cardinal Kazimierz Nycz, archevêque de Varsovie, a célébré une messe en mémoire du défunt dans la cathédrale de la capitale du pays, en présence du président et du premier ministre polonais. Il a déclaré à cette occasion que “la haine et sa propagation ne mèneront nulle part”, souhaitant que la mort du maire de Gdansk soit l’occasion “d’un appel à l’examen de conscience, à la réflexion et à la prière pour tous les croyants en Jésus Christ et pour toutes les personnes de bonne volonté.” Il a également destiné son appel à “l’amour fraternel qui concerne les responsables politiques, les médias, mais aussi l’Église”.
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Veillées de prière, messes et manifestations silencieuses contre la violence
À l’annonce de la mort du maire mardi, toutes les cloches de la ville portuaire des bords de la mer Baltique ont sonné.
Le soir même, des milliers de Polonais ont participé aux veillées de prière, messes en sa mémoire et à des rassemblements contre la violence et la haine dans plusieurs villes du pays, à Gdansk, mais aussi à Varsovie, Cracovie (sud), Poznan (ouest) et Wroclaw (ouest).