Le maire du grand port polonais de Gdansk (nord) Pawel Adamowicz, 53 ans, est mort, lundi 14 janvier, après avoir été poignardé dimanche soir lors d’un événement public, a annoncé Lukasz Szumowski, ministre de la santé. Pawel Adamowicz a été longuement opéré dans la nuit, mais n’a pas survécu à ses blessures. L’archevêque de Varsovie, Mgr Kazimierz Nycz, célébrera ce soir une messe en présence du président polonais Andrzej Duda, et du premier ministre Mateusz Morawiecki. Partout dans le pays des veillées de prière s’organisent. Personnalité très populaire en Pologne, maire de Gdansk depuis 1998, Pawel Adamowicz a été frappé de plusieurs coups de couteau peu avant 20 heures dimanche, devant plusieurs centaines de personnes lors d’un évènement caritatif destiné à recueillir des fonds pour une organisation finançant l’achat d’équipements pour des hôpitaux.
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L’agresseur a été rapidement neutralisé par la sécurité de l’évènement avant d’être interpellé par les forces de l’ordre. Selon une porte-parole de la police de Gdansk, il s’agit d’un habitant de la ville âgé de 27 ans. Les médias indiquent que cet homme a purgé une peine de plus de cinq ans de prison pour quatre attaques à main armée contre des banques à Gdansk. Toujours selon eux, sa santé psychique se serait fortement dégradée lors de son séjour en prison.
La Pologne en émoi
Un enregistrement vidéo de l’attaque, publié sur YouTube, montre l’homme faire irruption sur un podium. Après avoir attaqué le maire avec un grand couteau, il gesticule triomphalement en levant les bras et en agitant son arme, puis s’empare du micro pour affirmer avoir été jeté en prison, alors qu’il était innocent, et « torturé » par la Plateforme civique, principal parti d’opposition et soutien de la candidature de Paul Adamowicz aux municipales de l’automne dernier – que ce dernier avait remporté avec plus de 64% des voix. « C’est pourquoi Adamowicz meurt », ajoute-t-il.
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L’agression a provoqué un choc en Pologne, pays qui n’a pratiquement pas connu d’attentat violent de ce genre depuis la chute du communisme il y a trente ans. Peu après l’attaque, le président polonais, Andrzej Duda, le premier ministre, Mateusz Morawiecki, et la quasi-totalité des responsables politiques polonais, au pouvoir et dans l’opposition, ainsi que plusieurs hauts responsables européens dont le président du Conseil européen, le Polonais Donald Tusk, avaient exprimé leur émotion et leur solidarité avec l’édile. “Repose en Paix, Adieu Pawel” a ainsi tweeté le Prix nobel de la Paix, Lech Walesa.
https://twitter.com/PresidentWalesa/status/1084824859136483329
« Pawel Adamowicz, maire de Gdansk, homme de solidarité et de liberté, un Européen, mon bon ami, a été assassiné. Qu’il repose en paix » a souligné Donald Tusk, président du Conseil européen et ancien premier ministre polonais, né à Gdansk.
Paweł Adamowicz, Mayor of Gdańsk, a man of Solidarity and freedom, a European, my good friend, has been murdered. May he rest in peace.
— Charles Michel (@eucopresident) January 14, 2019
Andrzej Duda, président de la Pologne a également fait part de son émotion : “Pawel Adamowicz nous a quitté. L’adversité et la violence a donné la plus tragique des conséquences. Je prie Dieu pour sa famille.”
Pan Prezydent Paweł Adamowicz odszedł. Łączę się żalu i modlitwie z Jego Najbliższymi, Przyjaciółmi i wszystkimi Ludźmi dobrej woli. Proszę Pana Boga o wsparcie dla Rodziny Zmarłego.
Wrogość i przemoc przyniosła najtragiczniejszy skutek i ból. Nie wolno nam się z tym pogodzić.— Andrzej Duda (@AndrzejDuda) January 14, 2019