Alors que Nicolas Maduro a débuté ce jeudi 10 janvier son second mandat, l’épiscopat vénézuélien a dénoncé publiquement l’illégitimité de ce nouveau mandat. Les évêques du pays réclament « le retour de l’État de droit ». Figure du chavisme, Nicolas Maduro a été élu en mai 2018 dans des conditions très contestées. Alors qu’il a débuté ce 10 janvier son second mandat, l’épiscopat du Venezuela a publié une déclaration courageuse sur la situation que traverse actuellement le pays. « En tant que pasteurs, nous avons l’obligation de nous interroger quant au sens éthique de la très grave situation que nous sommes en train de vivre », ont ainsi affirmé les évêques. « La prétention à un nouveau mandat présidentiel à partir de 10 janvier 2019 est illégitime de par son origine et ouvre la voie à la non-reconnaissance du gouvernement, car ce dernier est dépourvu d’un soutien démocratique dans la justice et le droit », ont-ils à nouveau alerté.
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« Tout pouvoir humain est transitoire et se légitime si son exercice produit un bien-être collectif, en tenant particulièrement compte des pauvres et des exclus, réalisant ainsi une saine coexistence dans la pluralité et la différence. Le peuple vénézuélien vit une situation dramatique et d’une extrême gravité en raison de la détérioration du respect de ses droits et de sa qualité de vie, plongé dans une pauvreté croissante et n’ayant personne vers qui se tourner », ont-ils rappelé. « Vouloir à tout prix garder le pouvoir et chercher à prolonger son échec et son inefficacité de ces dernières décennies est un péché qui crie vers le ciel : c’est moralement inacceptable ! ».
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Le Venezuela connaît depuis 2014 une grave crise économique. En quatre ans, face à ces difficultés (hyperinflation, pénuries…), quelques 2,3 millions de Vénézuéliens ont choisi de quitter leur pays. Cela représente 7% de la population du Venezuela. Mi-décembre, l’ONU a indiqué s’attendre à 5,3 millions de migrants et réfugiés vénézuéliens fin 2019.