Installée depuis dix-sept ans au milieu du quartier européen, la chapelle de la Résurrection est un havre spirituel pour tous les fonctionnaires travaillant à proximité. Avec ses briques rouges et ses belles pierres de taille, elle contraste fortement avec les immeubles de verres qui l’entourent. La chapelle de la Résurrection, située en plein cœur du quartier européen de Bruxelles, accueille depuis dix-sept ans les fonctionnaires travaillant quotidiennement dans les institutions européennes alentours. Véritable halte spirituelle, elle se veut un lieu de ressourcement pour ces milliers de travailleurs bruxellois.
Située à l’origine à l’emplacement de la Gare centrale, la chapelle a été démantelée pierre par pierre à la fin du XIXe siècle et accolée au couvent des Dames de l’Adoration Perpétuelle. Transformée un temps en bibliothèque par la Commission européenne qui l’avait racheté en 1999 suite au départ des religieuses, la chapelle est rendue au culte après avoir été acquise par une association sans but lucratif fondée par des fonctionnaires des institutions européennes désireux de conserver un lieu de prière. Entièrement rénovée dans les années 2000, la responsabilité pastorale est confiée à l’Ordre des Jésuites.
Une halte spirituelle au cœur de l’Europe
Depuis son installation dans le cœur institutionnel de l’Union européenne, messes, services œcuméniques, adoration eucharistique, temps de partage et même conférences se succèdent pour offrir aux fonctionnaires des moments de recueillement. Outre une messe dominicale proposée tous les quinze jours et animée de musiques issues de tous les pays européens, deux messes sont proposées chaque semaine, le mardi et le mercredi, à 13h15.
Le dernier mercredi de chaque mois, la chapelle propose également une prière de midi selon les traditions orthodoxes. Enfin, tous les matins à 8h, une prière de 30 minutes suivie d’un petit déjeuner permet de bien commencer la semaine. « Quand vous écrivez des règlements toute la journée, la récitation des psaumes, le matin, est un moment poétique très précieux », confiait à La Croix, Nicole, fonctionnaire à la direction générale de l’agriculture de la Commission européenne, aujourd’hui à la retraite.
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La chapelle propose également diverses célébrations comme des commémorations visant à honorer un fonctionnaire décédé, notamment lorsque des amis ou des collègues ne peuvent pas se déplacer aux obsèques célébrées à l’étranger. Dans un contexte plus joyeux, des fonctionnaires issus de deux pays différents peuvent également demander à s’y marier ou y faire baptiser leurs enfants. La chapelle offre alors des cérémonies sur-mesure, multiculturelles, où plus d’une langue est souvent utilisée.
Enfin, pour ceux qui veulent sortir de la traditionnelle cantine d’entreprise, la chapelle organise chaque jeudi un “déjeuner de prière œcuménique”. Pendant ces déjeuners, des prières sont dirigées par des représentants de différentes dénominations chrétiennes afin que chacun puisse trouver sa place et apprendre à expérimenter la présence de Dieu de différentes manières.
Véritable lieu de rencontre, source de recueillement et de discernement, la chapelle de la Résurrection a aujourd’hui trouvé toute sa place dans ce quartier mouvementé où se dessinent les grandes lignes de l’avenir de l’Europe. Une présence chrétienne nécessaire qui rappelle les mots du pape François exprimés en 2014 devant les députés du Parlement de Strasbourg : « Une Europe qui n’a plus la capacité de s’ouvrir à la dimension transcendante de la vie est une Europe qui lentement risque de perdre son âme ». Une volonté pour le souverain pontife de rappeler que la création de l’Europe, fondée sur les valeurs du christianisme, ne doit pas être oubliée. Un discours qui s’était achevé par une standing ovation des eurodéputés.
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