Profond, somptueux, dense, apaisant, doux, euphorisant, inimitable trésor de bienfaits pour la santé, le chocolat se conjugue parfaitement à tout moment de la journée et à tout repas.
On le savoure en tête à tête, on l’offre ou on le partage aux moments les plus festifs. Les recettes traditionnelles et les fabrications artisanales, qui perpétuent des savoir-faire ancestraux, attirent de plus en plus d’amateurs. "Incontestablement, il y a un vrai retour aux achats qui ont du sens", souligne frère Mathieu, chanoine de l’abbaye de Mondaye et spécialiste des produits monastiques, surnommé par la presse "le pape du business monastique".
Les produits made in abbaye bénéficient d'un "capital de confiance sans précédent, ils sont réputés pour la qualité d’une fabrication où le savoir-faire se marie avec la bienveillance", confie-t-il. Ces denrées cochent toutes les cases de la nouvelle éthique marchande qui réclame les circuits courts, l’authenticité, l’attachement au patrimoine et le côté naturel. Pas la peine d'apposer le sigle "bio" sur l'étiquette... Croyants ou pas, les consommateurs sont de plus en plus nombreux à apprécier le label monastique.
Se régaler de bonnes choses en faisant le Bien
Les valeurs d'excellence irréprochable n’expliquent pas à elles seules le succès des productions d'abbaye. Un nouveau désir apparaît chez les consommateurs : celui de se régaler de bonnes choses tout en faisant le Bien. Chez les moines et les moniales bénédictins, la devise Ora et labora (Prie et travaille) ne traduit pas uniquement la poursuite d’un idéal religieux. Elle exprime aussi le besoin de travailler pour assurer les moyens de subsistance des communautés.
En achetant les gourmandises des chocolateries monastiques, on soutient ainsi de nombreux frères et sœurs religieux. Une manière de s'offrir une pause gourmande (parfois de luxe car les prix ne sont pas symboliques) tout en créant un lien de solidarité avec eux et tout en pratiquant un autre style de vie qui conjugue le sain et le saint.