Mgr Fridolin Ambongo, nouvel archevêque de Kinshasa, n’a pas hésité à évoquer la situation politique de la République démocratique du Congo (RDC) lors de son homélie prononcée à l’occasion de la messe de Noël.
« En cette période critique de l’histoire de notre pays, j’invite chacun et chacune au sens de la responsabilité et à la non-violence pour que nous puissions passer ce cap du 30 décembre 2018 dans la paix et la vérité », a déclaré Mgr Fridolin Ambongo, l’archevêque de Kinshasa, lors de l’homélie qu’il a prononcé en la cathédrale Notre-Dame du Congo le soir de Noël. « Une publication des résultats qui ne reflèteraient pas la volonté du peuple exprimée dans les urnes, ce serait travailler à l’anéantissement de la paix dans notre pays », a poursuivi l’archevêque, qui remplace à ce poste le cardinal Laurent Monsengwo.
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En effet, les élections devant désigner le successeur de Joseph Kabila, au pouvoir depuis dix-huit ans, doivent se tenir le 30 décembre. Ces dernières ayant été déjà reportées trois fois, de nombreuses personnes craignent un nouveau report.
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Pour mémoire, des marches pacifiques violemment réprimées sont organisées depuis plusieurs mois à travers le pays afin d’encourager une application de l’Accord de la Saint-Sylvestre. Signé le 31 décembre 2016 entre le pouvoir et l’opposition et sous l’égide de l’Église catholique, cet accord prévoyait la tenue d’une élection présidentielle d’ici la fin 2017.