separateurCreated with Sketch.

Gilets jaunes : l’effet « bioéthique » sur la perte de confiance

YELLOW JACKETS
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Xavier Mirabel - publié le 11/12/18
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

En s’obstinant à imposer des réformes sociétales que les Français rejettent ou n’attendent pas, le gouvernement contribue lui-même à briser la confiance. La mobilisation des Gilets jaunes soulève quelques interrogations sur le sens des priorités du gouvernement et sa capacité à entendre celle des Français. Tout d’abord, plusieurs mesures à forte valeur symbolique annoncées ces dernières semaines ne correspondent peut-être pas aux attentes les plus urgentes des Français.


FRANCE YELLOW VEST
Lire aussi :
Derrière les Gilets jaunes, alerte rouge

Un pouvoir déconnecté

Qu’on en juge : la “PMA pour tous” doit être autorisée le plus vite possible, déclare Marlène Schiappa ; les députés adoptent en première lecture l’interdiction de la fessée ; le ministre de la Santé Agnès Buzyn annonce le remboursement des préservatifs ; Emmanuel Macron reçoit à l’Élysée les représentants du lobby LGBT ; la réforme annoncée des pensions de réversion inquiète… Faut-il s’étonner que nombre de Français considèrent que le pouvoir politique est déconnecté des réalités ?


FATHER DAUGHTER
Lire aussi :
Comment la PMA pour toutes peut faire exploser le droit de la filiation

Deuxième remarque, à propos des méthodes. Certes, il faut récuser la violence. Mais lorsque les Français s’expriment pacifiquement, ils ne sont pas toujours entendus. Deux exemples parmi d’autres. La Manif pour tous ? Des millions de Français dans les rues, zéro violence. Mais un pouvoir politique qui reste sourd et méprisant. Les états généraux de la bioéthique ? Une belle mobilisation citoyenne dès le début de l’année 2018, des milliers de participants paisibles et constructifs. Mais des conclusions qui ne vont pas dans les sens des préjugés idéologiques du gouvernement. Aucune prise en compte…

Une prime à la radicalisation

Ailleurs, certaines organisations syndicales emploient régulièrement la violence pour se faire entendre : grèves, blocages, séquestrations, etc. non sans succès. Lorsque les Français s’expriment paisiblement et qu’ils ne sont pas entendus, ils ont le sentiment d’être méprisés et que seule la parole des “plus forts” est audible, même s’ils sont minoritaires. Avec le quinquennat et l’élection législative qui suit immédiatement l’élection présidentielle, il n’y a plus d’élections intermédiaires. Comme l’écrit Natacha Polony : “Quand on n’offre aucun débouché politique à la révolte, on engendre la radicalisation.”



Lire aussi :
Gilets jaunes : la fin du cycle néolibéral ?

Le Président de la République qui s’exprimait lundi soir a-t-il su trouver les mots pour que chacun se sente respecté ? L’avenir le dira.

Tribune diffusée en partenariat avec RCF Nord-de-France.

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)
Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !